Maserati : deux changements majeurs au sein de la direction… qui arrivent trop tard ?

Est-ce que Stellantis prend enfin conscience que les résultats commerciaux de Maserati ne sont pas aussi bons qu’espéré ? Alors que nous rapportions hier nos inquiétudes concernant la gestion de Maserati par Stellantis, depuis début janvier, la marque au trident a annoncé deux changements à des postes stratégiques, au niveau de la direction communication et marketing, et au niveau de la direction commerciale.

Premièrement, la direction communication est marketing est désormais occupée par Giovanni Perosino. Il a travaillé pour Lancia, puis FCA avec Sergio Marchionne. En 2019 il a rejoint le groupe Volkswagen pour occuper le poste de directeur commercial de Lamborghini fin 2019. Il revient donc en 2024 chez Maserati pour s’occuper de la communication et du marketing. Deux postes stratégiques car le marketing étudie le marché et la clientèle, et la communication doit faire savoir que la marque existe soit en compétition, soit avec le lancement de nouveaux modèles.

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Il succède à Paolo Tubito qui avait fait une longue carrière chez Nike et nommé à ce poste début 2020 par Stellantis… comme quoi une longue expérience dans les chaussures de sport n’a pas été efficace dans le marché de l’automobile de luxe. Il faut être honnête, Maserati n’a rien à faire en Formule E, de nombreux (anciens) clients Maserati ne comprennent plus le positionnement de la marque, et quand bien même il y a de nouveaux modèles, il y a aucune communication / publicité pour les faire connaitre.

Le deuxième changement majeur, Luca Delfino est nommé directeur commercial. Il travaille pour Maserati depuis 2007 et a occupé de nombreux postes que ce soit en Europe, en Amérique du Nord, au Moyen-Orient, en Asie… Peut-être qu’il aura son mot à dire concernant le positionnement tarifaire de la marque, trop élevé ? David Grasso, CEO de Maserati déclare « il jouera un rôle crucial en contribuant au succès de Maserati en cette période à la fois difficile et passionnante pour notre industrie ».

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Il succède à Bernard Loire, un français nommé par Stellantis début 2020 qui, malgré sa longue expérience chez Ford, FCA, Nissan et Mitsubishi, ne semble pas avoir convaincu avec des résultats 2023 mitigés et une année 2024 qui s’annonce difficile. C’est bien d’avoir donné des objectifs commerciaux ambitieux, mais il faut aussi donner les moyens de les atteindre.

Il n’y a pas de fumée sans feu Entre la baisse de la production à Mirafiori en 2023, la baisse de commandes de la MC20 pour 2024, la suspension du développement de la Quattroporte, ces deux annonces à des postes clés font suite à des résultats décevants. Les italiens Giovanni Perosino et Luca Delfino sont peut-être les bonnes personnes, qui connaissent bien la marque, mais est-ce qu’elles n’arrivent pas trop tard ? David Grasso est lui toujours à son poste de CEO de Maserati, mais si des annonces concrètes ne sont pas faites en 2024, ce sera probablement sa dernière année.

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6 Commentaires

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  1. Trop tard non, mais il était temps que FCA reprenne le contrôle et cela prouve que cette fusion est un échec alors qu’une alliance aurait été bien meilleure. Comme quoi je ne m’étais pas trompé au départ.
    FCA n’a plus qu’à garder les plateformes Giorgio 1 & 2 et la Large pour sortir des produits adéquats et laisser PSA faire des voitures avec Fiat et Abarth voir quelques Lancia.

  2. Ils auraient mieux fait d’abandonner l’Ypsilon et laisser Abarth le soin de récupérer le marché face à mini
    Comme cela
    Sportive et Premium pour Lancia avec V6 F160 Maserati
    Sportive et Sport pour Alfa avec son V6 690T
    Sportive et Luxe pour Maserati avec son V6 Nettuno
    Et tout cela surtout en hybride.
    Mieux vaut peu mais bien en qualité et entrée financière que beaucoup et des rentrées financières modiques.
    Il faut gérer l’offre et la demande et cela Ferrari ou Lexus l’ont compris et surtout avec un service client et un SAV en or!
    Les prix d’Alfa et Maserati sont acceptables voir trop bas pour Maserati et Lancia devraient se situer aux même prix qu’Alfa.

  3. Maserati a subit 2 erreurs monumentales de l’air FCA, la 1 ère d’avoir retiré la gestion de Maserati à Ferrari et la 2ème de ne pas avoir produit et développé l’Afieri pourtant plébiscité par les médias, je suis sûr qu’elle aurait eu un succès énorme. À croire qu’ils l’ont fait exprès de se saboter, et la avec Stellantis ça risque d’être le chant du signe s’il persiste à s’entêter de vouloir le tout miser sur l’électrification !

  4. Depuis le début, je pense qu’Alfa aurait dû être lié a Maserati.
    En sport, Alfa ( vrai Alfa, pas moteur Ferrari) en F1 et Maserati en WEC.
    Idem pour les showrooms, les deux marques ensemble, pas ce que je vois quand je vais mettre ma Giulia en révision : Alfa, Fiat, Jeep, Abarth, Opel, Kia et Suzuki.

    • Je pense plutôt que Ferrari aurait dû prendre en main Alfa et que Maserati retrouve son indépendance tout en étant rattaché à Exor et en lui laissant la gérance de Lancia.
      Cela aurait permis à Fiat de s’occuper d’Abarth, de voir des show-room Ferrari/Alfa et des Show-room Maserati Lancia.
      Laisser le soins de Ferrari de développer leur moteur V6 Alfa (690T) le F160 pour Lancia (le dernier Maserati avant le Nettuno) et le Nettuno pour Maserati en les passant à l’hybride aurait permis de retrouver la clientèle adéquate.
      C’est vrai il faudrait remettre (Alfa en endurance sous la tutelle de Ferrari en Hypercar/Maserati en GT2 /Lancia GT3 au sport auto) mais pas en F1 car il faudrait un investissement conséquent.

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