Essai de l’Alfa Romeo Giulia 2020 : le charme de la berline italienne opère toujours

L’essai de cette Alfa Romeo Giulia est particulier puisque je roule à titre personnel depuis plus de 3 ans avec une Giulia 200 ch essence de 2016, avec bientôt 50 000 km au compteur. Je la connais par cœur.

Que dire de plus que je n’ai pas déjà dit dans l’essai de l’Alfa Romeo Giulia de 2016 après 10 000 km, et comment faire un essai qui ne se destine pas qu’aux alfistes déjà convaincus des nombreuses qualités de cette italienne ?

Publicité

Dans cet essai, je vais vous parler des nouveautés de la version 2020 qui corrige les points faibles que j’avais listé dans mon essai de 2016 et je vais essayer de convaincre le lecteur non-alfiste qui hésite, qui est dans la décision d’acheter prochainement une (belle) berline. Mesdames-messieurs, si vous hésitez avec une Audi, BMW, Peugeot, Volvo, Mercedes, Lexus ou berline d’une autre marque, lisez la suite !

L’ADN de la Giulia : cuore sportivo


Pour commencer et comprendre le genèse de la Giulia : Alfa Romeo est une marque sportive de 110 ans, centenaire, et, à l’occasion des 105 ans, il a été décidé de présenter une nouvelle voiture, berline, qui coche toutes les cases de ce que doit être l’ADN d’une Alfa Romeo : belle, confortable, sportive et plaisante à conduire.

Publicité

Ainsi l’Alfa Romeo Giulia est née ainsi que le modèle présenté en 2015 dans sa version la plus sportive Quadrifoglio avec son moteur V6 de 510 ch. Pourquoi est-ce important de le préciser ? Car toutes les versions moins performantes, même la moins chère du catalogue Giulia, est dotée des mêmes caractéristiques : châssis, transmission, suspension… ce n’est peut être pas un critère important lorsque vous achetez une voiture pour le quotidien, mais cela fait la différence au niveau du comportement de la voiture qui offre un réel plaisir de conduite quelle que soit la motorisation. Vous avez entre les mains une berline développée par notamment Philippe Krief, actuel directeur technique de Ferrari. Quelle autre marque peut s’en vanter ?

Design : exclusive, elle fait toujours tourner les têtes

Je me souviens lorsque j’ai reçu ma Giulia fin 2016, il y en avait très peu en France et elle faisait tourner de nombreuses têtes (et lever des pouces), tant que certains se demandaient quelle marque c’était. Plus de 3 ans plus tard, même si on en voit de plus en plus (surtout des Stelvio dans ma région), son design plait toujours et ne vieillit pas. C’est normal, c’est une Alfa Romeo.

Publicité

Ce que j’aime avec Alfa Romeo, et donc la Giulia, c’est les possibilités de personnalisation lors de la configuration. Il est possible de faire une voiture soit « classe », soit « sport » ou même les deux grâce aux packs de finition Ti ou Sprint, mais aussi avec le choix de différentes options de personnalisation : coloris, jantes, étriers, coque rétro viseur, intérieur, tout est personnalisable. Vous pouvez vous faire berline noire avec toit ouvrant, intérieur beige, étriers noirs et jantes 19 pouces ou bien une berline rouge, étriers jaunes, double sortie d’échappement et jantes 21 pouces. Au final, vous roulez dans une berline premium exclusive car vous ne croiserez pas la même que la vôtre dans tous les coins de rues, voire dans toute une ville.

Dans le cadre de l’essai, la Giulia était une finition Ti avec un coloris rouge Villa d’Este 6C (dispo mi-2020) magnifique.
La cuvée 2020 n’apporte pas de modification visible à l’extérieur mais une rationalisation de la gamme et des options pour que votre future Giulia soit plus simple à configurer.

Publicité

Motorisations : il y en a pour tout le monde

La motorisation que j’ai choisie il y a 3 ans est le 200 ch essence, en propulsion. C’est une motorisation très dynamique. Le 0 à 100 est annoncé en 6,6 sec (je n’ai jamais mesuré) mais c’est pour donner la couleur. Elle est très agréable à conduire en mode « Dynamic », « Natural » ou encore « All weather », cette dernière assouplie la direction et utilise plus le couple du moteur à bas régime. Niveau consommation, je tourne dans les 8 L / 100 km et sur autoroute, je suis à 7,2 L / 100 km. Il est possible en faisant uniquement de l’autoroute de faire 800 km (jusqu’au fond de la réserve…). En mixte, c’est plutôt 650 / 700 km.

Dans le cadre de l’essai, la Giulia est un moteur 190 ch diesel. Ce sont deux comportements complètement différents. Une essence a plus d’allonge, un diesel a plus de couple. Cela dépend de votre affinité avec diesel / essence, de votre style de conduite et du malus ! Toutes les motorisations sont proposées avec la boite automatique 8 vitesses qui fonctionne vraiment très bien. La motorisation la plus sportive, sans compter le V6 de 510 ch, c’est l’essence de 280 ch qui se destine clairement à ceux qui aiment appuyer sur le champignon ;).
Personnellement, par rapport à mon style de conduite, je préfère l’essence. Toutefois le diesel est aussi très bien, très coupleux, pas bruyant. Faites-vous votre propre avis en essayant les deux motorisations en concession.

Publicité

Évolutions 2020, visibles et invisibles, bienvenues

Les nouveautés 2020 sont principalement visibles à l’intérieur de la voiture.

Il y en a 3 notables :

Publicité
  • le volant : comme il y a de nouvelles aides à la conduite (voir plus bas), le volant est bardé de capteurs et est donc plus épais de quelques millimètres. C’est agréable au toucher et visuellement réussi.
  • la console centrale : c’est pour moi la meilleure évolution 2020. Sur la mienne, la trappe de la console centrale n’était pas toujours pratique. Entre les clés, le smartphone, le portefeuille, quelques papiers, les deux porte-gobelets ne sont pas suffisants. Dans la nouvelle version, de nombreux espaces de rangement sont prévus pour le portefeuille, les gobelets, la clé et même le smartphone qui peut être rechargé sans fil par induction. Ensuite les matériaux sont meilleurs, surtout le levier de vitesse (oui, même si c’est une boite auto) est bien plus qualitatif avec du cuir, il fait plus solide et moins plastique. Il me rappelle même celui qui est apparu dans les dernières Maserati Ghibli et Quattroporte…
  • le multimédia tactile : je l’avais annoncé lors du mon précédent essai, « la Giulia n’est pas pour les Geeks ». Alfa Romeo le savait en lançant la 1re version de la Giulia en argumentant que la priorité du développement n’avait pas été donné au multimédia. C’est chose corrigée avec la version 2020 qui apporte un écran tactile de 8,8″, disponible dès l’entrée de gamme, et une nouvelle expérience de navigation avec les widgets. Cela fonctionne bien, ce n’est pas fluide comme ce que l’on peut retrouver dans les toutes dernières Mercedes ou Audi, néanmoins c’est mieux que ce que j’ai pu essayer sur le système multimédia Renault, Peugeot, Toyota, Lexus… Le nouveau système multimédia mériterait un petit peu plus de fluidité au niveau des animations pour que ce soit parfait. Il reste très intuitif et offre un accès rapide à la grande majorité des besoins : climatisation, navigation, radio, AppleCar Play, Android Auto, etc.

Les moins visibles :

  • nouvelles aides à la conduite : la liste est longue, très longue. La Giulia 2020 offre maintenant toutes les aides à la conduite qu’offre la concurrence premium. Détecteur de fatigue du conducteur, reconnaissance des panneaux de signalisation, détecteur d’angles morts actif et d’obstacles en mouvement à l’arrière, assistance à la conduite semi-autonome en conditions de circulation dense ou autoroute… je n’en ai testé aucune, désolé ! 😀
  • sensibilité de la direction : en effet, entre ma Giulia de 2016 et celle de 2020, elle est peut être légèrement plus ferme, plus précise. Mais il faut vraiment avoir conduit les 2 pour le savoir car la direction de la version précédente était déjà excellente. Donc dire que c’est une évolution dans le bon sens, je ne saurais dire, c’est très subtil.

Rouler en Giulia, un plaisir au quotidien


Que ce soit en ville ou sur autoroute, rouler en Giulia est un vrai plaisir. En ville, la direction est précise et j’explique souvent à mon entourage qu’elle aussi simple à conduire qu’une Fiat 500 tant elle est agile. Sur longue distance, elle est aussi très confortable, pour preuve, pour faire l’essai que vous êtes en train de lire, j’ai réalisé 1 600 km aller / retour avec ma Giulia sans mal de dos, mal de fesse et autre fatigue particulière. Enfin, je peux confirmer que la Giulia est une berline qui colle à la route.

Publicité

J’apprécie vraiment son comportement rassurant, elle ne s’est jamais mise en défaut quelque soit la situation et le système de freinage d’urgence qui a dû se déclencher une bonne dizaine de fois depuis que je l’ai en 3 ans, fonctionne très bien.

Elle accueille parfaitement 4 passagers. Attention, c’est une berline, ce n’est pas le coffre d’un break ou d’un SUV. Néanmoins, j’ai pu me servir de ma Giulia pour mon déménagement, ou bien pour acheter des petits arbres en jardinerie, ou enfin faire le plein de caisses de vin, ça passe ! Pour vos vacances, les barres de toits ainsi que l’attelage existent en accessoires…

Publicité

J’ajoute que lorsqu’il faut faire des trajets avec les amis ou la famille en passagers, c’est toujours la Giulia qui est proposée (imposée) par défaut… étonnant ?

Que du plaisir depuis plus de 3 ans et elle me manquera le jour où je devrais la remplacer.

Publicité

Tarifs de la Giulia 2020 par rapport à la concurrence

A partir de 36 700 € TTC en France pour la version de base, une Giulia bien équipée arrivera rapidement selon votre choix de finition (super, sprint, TI ou Veloce) et des options autour des 45 000 € et à plus de 50 000 € si vous vous faites vraiment plaisir sur les motorisations et options. Ce n’est donc pas la moins chère des berlines. Mais finalement, elle les vaut.

A titre de comparaison chez la concurrence, en prix d’appel conseillé TTC, une Audi A4 c’est 33 600 €, une BMW série 3 c’est 38 800 €, une Mercedes Classe C c’est 39 299 €, une Lexus IS 300h c’est 41 640 €, une Volvo S60 c’est 59 750 €… Ajoutez pour chacun des modèles la motorisation et les options qui vont bien, les prix sont comparables.

Publicité

L’Alfa Romeo Giulia 2020 coche maintenant tous vos critères

Vous arrivez au bout de cet essai. Que dire de plus ? La Giulia qui, lors de sa commercialisation en 2016, était déjà une très bonne voiture avec beaucoup de qualités, avec son édition 2020 corrige toutes les faiblesses portant principalement sur l’aide à la conduite, le multimédia et la qualité perçue des matériaux. Que manque-t-il vraiment ? Une motorisation hybride pour baisser le malus écologique ? Peut-être.

Les berlines des autres marques que vous avez en tête ont certainement elles aussi beaucoup de qualités mais tout ce que je vous demande, c’est de laisser sa chance à la belle Giulia, déplacez-vous en concession, mettez-vous au volant, essayez-la et ressentez l’expérience Alfa Romeo.

Publicité

Faites-vous plaisir. Think different. 😉

PS : Merci à Johan pour les photos. Vous pouvez le suivre sur son compte Instagram.

Publicité

8 Commentaires

Laissez un commentaire
  1. Pas de break, pas de coupé.
    Je garde ma Brera !
    Cette marque est morte, malheureusement.
    Je roule en alfa deviens 25 ans. C’est la fin.
    Marchionne a tout fait exploser.

    • La Brera comme la famille 159 n’a rien d’une Alfa à part l’emblème.
      Un sacrilège d’avoir sorti une gamme aussi horrible.
      La pire aberration que Marchionne a eu et heureusement qu’il a corrigé le tir avec la 4C le Stelvio et surtout la Giulia à qui il ne manque qu’un break. Pour le reste c’est un sans faute.
      C’est quand la 159 et la Brera qui est sorti que l’on a été beaucoup à croire qu’Alfa était mort.
      Sortir une Alfa qui a un poids de Sumo, des moteurs quelconques et obligés de cacher les défauts du châssis sous 4RM, on a plus l’impression de rouler dans une allemande et au pire ce genre de produit aurait pu passer au yeux des clients chez Lancia mais on a bien vu que les Alfiste n’en voulait pas.
      Sans parler du design loupé de la Brera qui n’a rien à voir avec le concept.

  2. Un restyling extérieur de MY2020 est-il envisagé sur la Giulia, finalement seuls les équipements et la console centrale ont été modifiés pour un véhicule sorti déjà depuis 5 ans.

  3. Excellent argumentaire! Le problème aujourd’hui, c’est d’avoir le culot d’acheter une thermique pour ce genre de voitures « premium », il est très difficile de convaincre un client prêt à mettre 50-60.000 EUR de ne pas considérer d’abord une électrique type Tesla modèle 3 ou une hybride rechargeable, comme par exemple une BMW 330e. Possesseur d’une Giulia 200 T depuis fin 206 avec maintenant 73.000 Kms, je me disais que je ferai encore le même kilométrage avec, compte-tenu de l’expérience particulièrement gratifiante que j’aurai eue avec cette voiture, avant de passer de l’autre côté du miroir, en espérant que les déclarations d’Imparato sur les nouvelles Alfa, fussent-elles électriques, seront suivies d’effet et que les inconvénients des électriques (autonomie, réseaux de recharge) auront été sinon résolus du moins réduits. Car, franchement, aujourd’hui, malgré tous les commentaires enthousiastes des nouveaux convertis, (le silence, les reprises, la zénitude, le bienfait des pauses à répétition près des McDonald pour se reposer…) je ne suis pas prêt à recharger 3 fois si j’ai une étape de 700 kms à faire, de traquer les chargeurs sur le GPS en espérant qu’ils fonctionneront correctement à destination, et à rester à 110 en partageant la fille de droite sur l’autoroute avec les 35 tonnes tout en me consolant en disant que ma voiture accélérera comme une balle pendant quelques secondes au prochain péage et que ce sera un moment de pure jouissance, bien qu’un peu bref.
    Mais finalement, je viens de résoudre ce dilemme existentiel: tombant par hasard sur une annonce de La Centrale d’un des distributeurs Alfa près ce chez moi, je viens de signer pour une Giulia essence Veloce rouge Alfa avec autobloquant Q2 et suspension pilotée, que je devrais recevoir mi-décembre. Je sais, ce n’est pas raisonnable, il y a un malus et aimer les voitures qui font vroum-vroum (encore qu’une des rares choses que l’on puisse reprocher à la Giulia soit un bruit à l’échappement peu démonstratif…) est politiquement incorrect, mais la vie en bella macchina old school a des charmes dont il faut profiter tant qu’on le peut encore, il sera bien temps de passer en suite aux iPhone à roulettes!!
    c

  4. Possesseur d’une Julia « Veloce » Q4 Diesel 210 ch., je viens d’atteindre 91’000 km sans aucun problème et cela, en ~ 3 ans.
    Aucun problème, oui vous lisez bien, AUCUN problème; je n’ai pas encore changer les plaquettes de freins !?!, pour une automatique c’est vraiment bien… surtout quand je compare avec des collègues possesseurs d’autres voitures de gammes dites de « prestigieuses » !
    Il est évident que je suis le programme d’entretint à la lettre (ce que tout le monde ne fait pas).
    Voilà, c’est tout, il n’y a rein à rajouter…
    Oui, seulement 1 point, j’ai chaque jour la banane à son volant et cela même sur la neige 😊

  5. Il faut privilégier quelle version en occasion (moteur, motricité, finition)en diesel pour la revente et qu’elle convienne aux puristes ? En fait même la base super a l’air bien équipée si on prend les jantes competizione. Les autres sont pas assez sportives.
    Désolé elle me plaît beaucoup mais pas assez connaisseur, je suis plus bmw à la base.

    • Bonjour, en diesel privilégier le 190 ou 210 ch. En équipement ce qui revient souvent l’année pour la compatibilité carplay (2018 je crois), il peut y avoir la mise à jour de l’intérieur qui est un plus (l’objet de cet essai 2020). Et oui de belles jantes ça aide (pas forcément les competizione mais du 18″ au moins). Sinon comme vous le dites elles sont déjà bien équipée de base donc après c’est propre à chacun : toit ouvrant ou non, couleur des etriers, pack carbone, becquet…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *