Voilà la Ferrari 499P qui marque le retour en Endurance

Après des mois d’attente voici la Ferrari 499P, une voiture très importante pour Ferrari car elle marque le retour au championnat du monde d’endurance FIA (WEC), dans la catégorie LMH (Le Mans Hypercar). Elle rivalisera avec Toyota, Glickenhaus, Peugeot, Porsche et Cadillac en 2023, et Lamborghini en 2024 !

Il faut remonter à 1964 pour la dernière victoire de Ferrari à Le Mans avec sa propre écurie, et à 1965 avec une écurie privée La dernière victoire de Ferrari en Endurace date de 1972 avec la 312 PB. Alors le retour de Ferrari, presque 50 ans plus tard, avec sa propre écurie, et en catégorie Hypercar est un événement important dans l’historie automobile.

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Ainsi, la Ferrari 499P est née. 499 pour la capacité d’un cylindre du moteur (499 cm3 x 6 cylindres), P pour prototype.

Fabriquée avec une monocoque en fibres de carbone, l’aérodynamique de la 499P a été poussé à l’extrême grâce à un travail acharné en soufflerie. Sa peinture rappelle la Ferrari 312PB engagée en 1972 et 1973 pour Jacky Ickx.

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Le moteur est un V6 biturbo de 3.0L qui reprend l’architecture de celui équipant la 296 GTB, et développant 500 kw (680 CV) dont 200 kw (272 ch) en électrique (batterie de 900V). Grâce à la combinaison des moteurs thermique et électrique, elle pourra alterner entre une propulsion et une quatre roues motrices en fonction des circonstances. La boite de vitesses est une 7 rapports.

Ferrari aurait pu se tourner vers un V8 ou un V10 mais, en plus de l’évolution de la gamme de voitures routières (avec les 296 GTB et GTS), le V6 est petit, léger et très compact : cela donne un avantage pour l’agencement, la répartition du poids et le centre de gravité. Ferrari assure que ce moteur est inédit par rapport au V6 de la 296 GTB car la rigidité et la pusisance exigée pour l’endurance ne sont pas les mêmes que pour une voiture de route.

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Ferrari annonce d’ailleurs avoir déjà pu effectuer plus de 12 000 km de roulage sur les circuits de Fiorano, Barcelone, Mugello, Imola et Monza.

La Ferrari 499P fera ses débuts en compétition en mars 2023 pour les 1000 miles de Sebring aux USA, puis aux 24h du Mans en juin 2023. Pour le moment Ferrari n’a pas communiqué sur les pilotes.

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Pour rappel, Ferrari c’est 20 titres mondiaux d’endurance et 9 victoires au classement général des 24 Heures du Mans.

7 Commentaires

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  1. Voiture extraordinaire. Attention qu’elle rivalisera dans sa catégorie (LMH) avec Toyota, Glickenhaus et Peugeot. Pour Porsche, Cadillac, BMW, Lamborghini et Alpine, ce sera en LMDh (libre conception du châssis et de la cylindrée, contre châssis client et système hybride standard obligatoire pour les autres).

    • Merci pour cette précision ! Quel est l’interêt pour un constructeur de choisir une solution plutôt que l’autre ? Porsche et Lamborghini peuvent mutualiser des composants par exemple ?

      • Si je me rappelle bien, le fait d’être en catégorie LMDh permet aux marques d’avoir accès au championnat américain (IMSA). Les LMH ne peuvent courir qu’en WEC. Au niveau de la conception, Porsche et Lambo n’ont même pas le même constructeur de châssis, en réalité c’est Ligier pour Lamborghini et Multimatic (je ne connais pas) pour Porsche. Par contre, ils auront bien leur moteur maison (Porsche et Lamborghini, tous deux des V8 bi-turbo). Ça va être clairement quelque chose à regarder !

      • Question de coût (on passé du simple aux double), de structure (il faut avoir tout un département qui soit accès que pour cela), et de règle car les LMDH sont aussi faites pour rouler dans la catégorie IMSA ce qui n’était pas le cas pour les LMH qui elles n’étaient catégorisées qu’en WEC. Mais comme les règles viennent de changer, tout ce petit monde vont pouvoir rouler dans les 2 catégories (d’où la venu de McLaren pour 2024).
        L’objectif de ce règlement est de créer une catégorie permettant la compétition entre les deux plateformes LMH et LMDh. Les équipes pourront alors concourir en WEC et en IMSA avec la même voiture.
        Les LMDh seront basées sur un des quatre châssis acceptés en LMP2 (Oreca, Ligier Automotive, Dallara ou Multimatic). Les concurrents les équiperont d’un moteur de leur choix, ainsi que d’un système hybride standard. Les carrosseries pourront utiliser plus facilement les codes graphiques des véhicules de série de la marque dont ils défendent les intérêts.
        Afin de garantir la compétitivité de toutes les voitures, l’ACO et la FIA ont défini, entre autres, les principes suivants :
        Poids minimum : 1 030 kg ;
        Puissance totale moyenne du groupe motopropulseur : 500 kW (680 ch).
        La publication du brouillon de réglementation (mai 2020) impose un système hybride standard de 37,3 kW (50 ch).

      • Porsche et Lamborghini pour avoir le même moteur si ils le souhaitent mais devront avoir un système hybride et un châssis fournis par des fournisseurs extérieurs obligatoirement, ce que refuse Ferrari, McLaren, Peugeot ou Glikenhaus pour ne citer qu’eux. Ceci explique cela:

        Possibilité de courir en WEC et en IMSA avec la même voiture

        Afin d’attirer davantage de constructeurs qui se faisaient de plus en plus rares ces dernières années, les LMH et LMDh sont non seulement moins couteuses à produire que les LMP1 de l’époque, mais elles peuvent en plus être alignées à la fois en WEC (World Endurance Championship) et en IMSA (International Motor Sports Association), en Amérique du Nord.

        Une seule et même voiture pourra donc désormais disputer la même année les 24h de Daytona et les 24h du Mans.

        Différences entre LMH et LMDh

        LMDh : les constructeurs doivent baser leur conception sur un châssis LMP2 homologué de nouvelle génération et produit par l’une des quatre marques suivantes : Dallara, Ligier, Multimatic et Oreca.

        Le choix du moteur est quant à lui libre dans le cadre de cette réglementation, mais toutes les voitures doivent en revanche être équipées d’un système hybride spécifique, construit conjointement par Bosch (onduleur), Williams Advanced Engineering (moteur) et Xtrac (boîte de vitesses).

        LMH : les constructeurs ont la liberté de construire leur châssis depuis une page blanche et de suivre la philosophie de la marque dans sa conception, le tout en respectant tout de même une certaine fenêtre de performance.

        Concernant le moteur, le système hybride est optionnel et peut être conçu directement par le constructeur.

        Les engagés en WEC/IMSA avec une LMH/LMDh en 2023

        Déjà présents cette année, Toyota et Peugeot continueront de se concentrer uniquement sur le WEC en 2023 avec leur LMH. Pour son grand retour dans la catégorie reine de l’endurance, Ferrari alignera également une LMH et a aussi fait le choix de rouler en WEC seulement.

        Porsche et Cadillac ont pour leur part choisi un prototype LMDh et s’aligneront en WEC et en IMSA dès 2023. BMW rejoindra pour sa part le WEC en 2024 mais sera bien présent en IMSA dès 2023. Quant à Acura, elle s’alignera uniquement en IMSA en 2023 et n’a pour le moment pas prévu de rejoindre le WEC.

        Alpine alignait une LMP1 modifiée pour pouvoir courir cette année, mais elle ne pourra plus le faire en 2023 et retournera donc en LMP2, avant de revenir avec sa propre LMDh en 2024, en WEC seulement.

        Lamborghini a également opté pour un prototype LMDh. Le constructeur italien s’alignera en WEC et en IMSA à compter de 2024.

        Enfin, Glickenhaus (troisième au Mans cette année) et ByKolles aligneront un prototype LMH non hybride cette année en WEC, mais leur participation à la saison n’est pas encore officialisée à cette heure.

    • Sauf que le LMDH sont obligés de partir sur les composant communs raison pour laquelle Ferrari n’est pas en LMH mais en HyperCars qui eux sont libres de faire leur propres châssis, d’avoir la motorisation qu’ils souhaitent (raison pour laquelle même le V12 chez Ferrari fût étudié). La Scuderia revient ainsi dans la catégorie Hypercar, qui permet à la marque, contrairement au LMDh, d’avoir la pleine maîtrise à la fois du châssis et du moteur. Il aurait été impensable pour Ferrari, même si cette formule est moins coûteuse, de revenir par le LMDh et de devoir utiliser un châssis tiers et une motorisation hybride commune !

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