Ferrari apporte enfin des évolutions au Grand Prix de Las Vegas, mais perd aussi un avantage

Photo Ferrari

Le Grand Prix de Las Vegas, nouveau joyau du calendrier de Formule 1, s’annonce crucial pour Ferrari. Alors que Max Verstappen file vers un quatrième titre mondial, la Scuderia Ferrari se bat avec McLaren et Red Bull pour une place d’honneur au championnat des constructeurs. Ferrari, longtemps discrète sur les évolutions de la SF-24, surprend en introduisant des nouveautés importantes, mais subit également un revers technique imposé par la FIA.

Des évolutions pour se relancer dans la lutte

Depuis la mi-saison, Ferrari a joué la carte de l’optimisation plutôt que de l’innovation radicale. L’aileron avant initialement prévu pour Austin avait déjà été introduit à Singapour, et aucune autre modification significative n’était apparue en octobre. Cependant, les récents commentaires de Carlos Sainz ont mis en lumière un travail acharné en coulisses pour rendre la SF-24 plus compétitive. Le pilote espagnol, critique à l’égard des performances en milieu de saison, a salué les progrès réalisés par l’équipe.

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« Je suis heureux que la voiture ne rebondisse pas autant et qu’elle soit dans une fenêtre correcte », a-t-il déclaré, évoquant une monoplace devenue plus stable et agréable à piloter. Ces efforts ont permis à Ferrari de remporter des victoires et de viser des doublés en fin de saison.

À Las Vegas, Ferrari sort enfin de sa réserve avec un aileron avant modifié et un fond plat expérimental. Ce dernier, unique en son genre, sera testé durant les essais libres de nuit, dans l’espoir d’être intégré à la course. Ce fond plat, qui pourrait préfigurer les solutions adoptées pour la voiture de 2025, vise à maximiser les performances sur le circuit rapide et fluide de Las Vegas.

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Un bluff maîtrisé de Vasseur

Frédéric Vasseur, le directeur de l’équipe, avait déclaré après le Grand Prix du Brésil qu’il n’y aurait pas d’autres évolutions cette saison. Pourtant, l’introduction des nouvelles pièces à Las Vegas prouve le contraire. Ferrari, en quête de points précieux pour rattraper son retard sur McLaren, mise sur ces modifications pour exploiter pleinement le potentiel de la SF-24.

Zak Brown, PDG de McLaren, a d’ailleurs reconnu la menace que représente Ferrari : « Ils me donnent plus de maux de tête que Red Bull. »

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La FIA coupe les ailes de Ferrari

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Cependant, tout n’est pas rose pour la Scuderia. À la demande de Red Bull, la FIA a publié une directive technique interdisant les patins métalliques renforcés sous les monoplaces. Ces éléments, utilisés par Ferrari et Mercedes, permettaient de rouler plus près du sol sans dépasser les limites d’usure imposées par le règlement.

Cette interdiction force désormais Ferrari à relever la hauteur de caisse de ses voitures, entraînant une perte d’appui aérodynamique. Cette contrainte technique pourrait nuire aux performances sur les trois derniers Grands Prix, y compris à Las Vegas, où chaque détail compte pour exploiter les longues lignes droites et les sections sinueuses.

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Un pari risqué mais calculé

Ferrari semble avoir fait le choix audacieux de tout miser sur le Grand Prix de Las Vegas. Avec un package à faible traînée et des modifications ciblées, la SF-24 pourrait briller sur ce circuit atypique. Mais les contraintes imposées par la FIA et l’incertitude liée aux tests du nouveau fond plat ajoutent une dose de risque.

Carlos Sainz et Charles Leclerc auront des approches distinctes pour les essais libres : l’un se concentrera sur le nouveau package, tandis que l’autre travaillera sur les réglages de course. Cette stratégie permettra à Ferrari de tirer des conclusions rapides et d’ajuster son plan pour le week-end.

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Ferrari joue gros à Las Vegas. Entre l’introduction tardive d’évolutions prometteuses et la perte d’un avantage stratégique, la Scuderia devra jongler entre ambition et prudence. Si les nouvelles pièces se révèlent efficaces, elles pourraient relancer Ferrari dans la bataille pour la première place au championnat des constructeurs. Mais si les contraintes techniques liées à la directive de la FIA s’avèrent trop pénalisantes, ce pari pourrait se retourner contre eux.

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