Alexandre
Ferrari a récemment dévoilé ses résultats pour le premier semestre 2024, et les chiffres confirment une année prometteuse, dépassant même les attentes initiales. La marque italienne continue de briller malgré les défis mondiaux, prouvant une fois de plus sa capacité à s’adapter et à innover.
| Années | Ventes | CA | Bénéfices |
|---|---|---|---|
| H1 2024 | 7044 | 3,29 milliards € | 765 millions € |
| 2023 | 13663 | 5,97 milliards € | 1,25 milliard € |
| 2022 | 13221 | 5,09 milliards € | 939 millions € |
| 2021 | 11155 | 4,27 milliards € | 833 millions € |
| 2020 | 9119 | 3,46 milliards € | 609 millions € |
| 2019 | 10131 | 3,76 milliards € | 699 millions € |
Un premier semestre solide
Les résultats financiers de Ferrari pour le deuxième trimestre 2024 sont impressionnants. Les revenus ont atteint environ 1,7 milliard d’euros, soit une augmentation de 16,2% par rapport à la même période de l’année précédente. Le bénéfice net, quant à lui, s’élève à 413 millions d’euros, affichant une croissance à deux chiffres par rapport à l’année précédente puisque le deuxième trimestre 2023 était de 334 millions d’euros.
Performance des ventes
Ferrari a livré 3 484 voitures au cours du deuxième trimestre 2024, en hausse de 2,7 % par rapport au deuxième trimestre 2023. Cette augmentation est attribuée à une stratégie de répartition géographique délibérée. Les Amériques ont vu une augmentation de 112 unités, tandis que l’EMEA a progressé de 17 unités. En revanche, la Chine continentale ne cesse de baisser année après année avec -64 unités, reflétant peut-être une préférence croissante pour les véhicules électrifiés dans cette région.
L’un des points forts de ce semestre est la robustesse du carnet de commandes de Ferrari, qui s’étend désormais jusqu’en 2026. Cet engouement est largement soutenu par les modèles très attendus, tels que les 12Cilindri et 12Cilindri Spider. La demande pour ces modèles assure une stabilité et une prévisibilité des revenus pour les années à venir, une excellente nouvelle pour les investisseurs de la marque. Si le rythme est tenu au deuxième semestre 2024, Ferrari pourrait pour la première fois dépasser les 14 000 livraisons.
Inauguration de l’E-building à Maranello
L’inauguration de l’E-building à Maranello marque un tournant dans l’histoire de Ferrari. Ce bâtiment est conçu autour des concepts de neutralité technologique et de flexibilité, intégrant le développement et la production de modèles à moteur à combustion interne (ICE), hybrides et entièrement électriques.
Actuellement, les processus de production sont en phase de test, avec un début de production à grande échelle prévue pour 2025, année où sera dévoilée la première Ferrari 100 % électrique.
Ferrari continue d’investir dans la recherche et le développement, avec des dépenses de R&D totalisant 273 millions d’euros pour le premier semestre 2024, témoignant de l’engagement de la marque à rester à la pointe de la technologie automobile. De plus, la personnalisation des voitures a augmenté de 13,5 %, démontrant l’intérêt croissant des clients pour des véhicules uniques et sur mesure.
Prévisions révisées à la hausse pour 2024
En se basant sur les résultats solides du premier semestre, Ferrari a révisé à la hausse ses prévisions pour 2024. Les revenus nets sont maintenant attendus à plus de 6,55 milliards d’euros, contre une prévision initiale de 6,4 milliards d’euros. L’EBIT ajusté devrait atteindre 1,82 milliard d’euros, tandis que l’EBITDA ajusté est prévu à 2,50 milliards d’euros. En tenant compte de l’EBIT, ou bénéfice avant intérêts ou impôts, la rentabilité devrait se maintenir autour de 27 %.
Défis des technologies hybrides et électriques
Malgré ces excellents résultats, Ferrari doit naviguer à travers un paysage complexe de défis et d’opportunités. Parmi les principaux défis, on trouve la nécessité de préserver et d’améliorer la valeur de la marque Ferrari, tout en attirant et en retenant des talents qualifiés. Le succès des activités de course et la capacité de la marque à suivre les avancées technologiques dans les voitures de haute performance, notamment l’intégration des technologies hybrides et électriques, sont également cruciaux.
Les normes de consommation de carburant, les émissions et la sécurité deviennent de plus en plus strictes, entraînant des coûts de conformité élevés et nécessitant des modifications de produits. Les fluctuations économiques mondiales, les événements macroéconomiques comme les conflits et les pandémies, ainsi que les changements dans les préférences des consommateurs et les tendances automobiles, représentent d’autres défis majeurs.
L’introduction des technologies hybrides et électriques dans nos voitures est coûteuse et son succès à long terme est incertain. À long terme, même si nous pensons que les moteurs à combustion continueront d’être essentiels à l’expérience du conducteur de Ferrari, les voitures hybrides et purement électriques pourraient devenir la technologie dominante pour les voitures de sport performantes, supplantant ainsi les modèles à moteur à combustion.
Avec des résultats financiers solides, un carnet de commandes bien rempli et une stratégie claire pour l’avenir, la marque semble bien positionnée pour faire de 2024 une année exceptionnelle.