Lors de la dernière présentation de Jean-Philippe Imparato, nouveau CEO de Stellantis Europe, un détail a retenu l’attention : en 2030, une nouvelle génération de Fiat 500 électrique fera son apparition à Mirafiori, et une nouvelle Fiat Panda électrique à Pomigliano d’Arco. Ces deux modèles seront, à priori, produits sur la plateforme STLA Small. Mais pourquoi deux usines différentes pour deux modèles emblématiques de Fiat ?
La dualité des sites de production : Mirafiori et Pomigliano d’Arco
La décision de garder la production de la Fiat 500 à Mirafiori, alors que la Panda restera de son côté à Pomigliano d’Arco, soulève des interrogations. Pomigliano d’Arco, qui accueille actuellement la production de la Fiat Panda et des modèles Alfa Romeo Tonale et Dodge Hornet, verra en 2028 l’arrivée de deux nouveaux modèles sur la même plateforme STLA Small. L’usine de Pomigliano d’Arco semble donc bien positionnée pour une transition vers des petits modèles électriques.
Mais pourquoi ne pas avoir centralisé la production de la Fiat 500 et de la Fiat Panda dans cette même usine ? Une réponse pourrait résider dans le poids historique de l’usine de Mirafiori à Turin. Mirafiori, qui a produit des Fiat depuis les années 1950, représente un symbole pour la marque, mais aussi pour la ville de Turin et le gouvernement italien. Déplacer la production de la Fiat 500, icône de la mobilité urbaine italienne, aurait pu être perçu comme un désaveu de cette longue histoire et un coup porté à l’image de Fiat. Pour les dirigeants de Stellantis, maintenir la production à Mirafiori en 2030 semble être un choix dicté par des considérations symboliques et politiques plutôt qu’économiques.
Si le raisonnement de Carlos Tavares, ancein CEO de Stellantis, était resté en place, la nouvelle Fiat 500 électrique de 2030 aurait sans doute déménagé à Pomigliano d’Arco, la logistique et la rentabilité l’emportant alors sur les considérations politiques et historiques.
Les petits modèles sous STLA Small
La plateforme STLA Small, pourra être utilisée pour des modèles comme la Peugeot 208, la Peugeot 2008, l’Opel Corsa, l’Opel Mokka, ou encore la DS3 des voitures compactes et urbaines. Pomigliano d’Arco pourrait accueillir deux de ces modèles. Cependant, certaines de ces nouveautés sont déjà réservées à l’usine de Vigo en Espagne, ce qui complexifie encore un peu la gestion des sites européens.
Selon nos informations, Stellantis mise beaucoup sur la plateforme STLA Small pour produire des voitures électriques accessibles financièrement, dont l’autonomie prévue est actuellement de 500 km, mais l’objectif à terme serait d’arriver à 700 km pour les voitures de segment C.
Selon l’Argus, les futures compactes électriques du groupe (308, Astra…) seront sur plateforme STLA Small (bien moins lourde que celle du 3008). De quoi envisager une Lancia Delta dans cette même usine ?