Un ex-CEO du groupe Volkswagen parmi les candidats à la tête de Stellantis ?

Depuis la démission surprise de Carlos Tavares fin 2024, Stellantis est à la recherche de son futur CEO. Alors que le groupe avait annoncé une nomination au premier semestre 2025, nous sommes désormais mi-avril… et toujours aucun nom officiel n’a émergé. Mais les spéculations, elles, vont bon train.

Une shortlist de cinq noms

Selon les dernières indiscrétions, Stellantis aurait réduit sa liste de prétendants à cinq candidats : deux profils en interne et trois en externe.

Du côté des internes, Antonio Filosa, actuel CEO de Stellantis Amérique du Nord, fait figure de favori. À ses côtés, Maxime Picat, ex-patron de Stellantis Europe et désormais directeur des achats du groupe, est également pressenti. Deux hommes bien connus du groupe, expérimentés, mais confrontés à des concurrents extérieurs aux profils… intrigants. Selon nos informations, Jean-Philippe Imparato, CEO de Stellantis Europe, aurait aussi été dans la liste, mais ce dernier aurait refusé.

Wayne Griffiths, un outsider crédible

Parmi les candidats externes, un nom devient crédible : Wayne Griffiths, ex-CEO de Seat et Cupra. Officiellement, il a quitté ses fonctions le 31 mars 2025, « à sa demande », pour relever de nouveaux défis. Un timing qui ne manque pas de susciter des interrogations, d’autant plus qu’aucune destination n’a été annoncée à ce jour.

Hier, après 37 ans, j’ai décidé de quitter le groupe Volkswagen.

Je suis entré chez AUDI AG à l’âge de 21 ans et l’ai quitté hier en tant que CEO de SEAT S.A. et CUPRA.

Ce fut un voyage incroyable, avec trop de moments forts pour les énumérer tous. Mais le plus important pour moi, ce sont les personnes fantastiques que j’ai rencontrées et avec lesquelles j’ai travaillé tout au long de ce parcours, et je tiens à tous vous remercier pour votre amitié et votre loyauté.

Je voulais juste que vous sachiez que je suis heureux et en meilleure forme que jamais, et que j’ai hâte de voir où mon destin me mènera.

Comme l’a dit mon héros David Bowie : « Je ne sais pas où je vais aller à partir d’ici, mais je vous promets que je ne m’ennuierai pas ».

Griffiths est un pur produit du groupe Volkswagen. Entré chez Audi en 1989, il a ensuite alterné entre Seat et la marque aux anneaux. Nommé CEO de Cupra en 2019, puis de Seat en 2020, il a su donner un nouveau souffle à ces deux marques. Sous sa direction, Cupra est devenue l’une des marques à la croissance la plus rapide d’Europe, avec des modèles comme la Born ou le Terramar.

Le dirigeant a également su faire face aux turbulences, notamment à la montée en puissance de la concurrence chinoise et aux incertitudes douanières récentes aux États-Unis. Sa vision stratégique, son profil international et son expérience dans le développement de marques pourraient séduire un groupe aussi vaste et multiculturel que Stellantis.

Une course contre la montre

À l’heure actuelle, Stellantis est en pleine phase de transformation : montée en puissance de l’électrique plus difficile que prévu, rationalisation des marques, adaptation aux marchés nord-américain, concurrence chinoise… autant de chantiers qui nécessitent une direction claire et stable.

Si l’arrivée de Wayne Griffiths se confirmait, ce serait un signal fort. Reste à voir si l’ex-patron de Cupra fera partie de l’annonce officielle… qui ne devrait plus tarder.