Alfa Romeo Junior : hybride 136, 145 ch, électrique 156 ou 280 ch… voici celle qu’il faut vraiment acheter

Il y a un an, Alfa Romeo lançait son tout premier B-SUV, le Junior. Avec ses 4 mètres de long et un style affirmé, ce modèle s’est rapidement positionné comme le numéro 1 de sa gamme actuelle. Aujourd’hui, la gamme est enfin complète : hybride 136 ch, hybride Q4 145 ch, électrique 156 ch et électrique Veloce 280 ch. De quoi satisfaire tous les profils.

Si vous êtes tenté par ce modèle, et que vous souhaitez autre chose que le discours bien huilé d’un vendeur, voici mon avis objectif et testé sur chaque motorisation. Car oui, je les ai toutes essayées. Voici celle qu’il faut vraiment acheter.

Alfa Romeo Junior 136 ch hybride : suffisant, pour un usage tranquille

Cette version constitue l’entrée de gamme du Junior. Sous le capot, on retrouve un moteur 1.2L essence d’origine PSA, couplé à une boîte automatique eDCT électrifiée. Cette combinaison permet au Junior de rouler en tout électrique, en thermique ou en mode combiné.

Je n’ai pas testé cette motorisation directement sur le Junior, mais j’ai longuement roulé avec sa cousine, la Lancia Ypsilon. Verdict ? Parfait pour un usage urbain et périurbain, avec une hybridation plutôt bien pensée. On se retrouve parfois à rouler en 100 % électrique, ce qui est agréable au quotidien. On est ici sur une technologie hybride légère mais efficace, plus proche d’un HEV que d’un simple mHEV comme sur le Tonale.

Côté performances, n’attendez rien de sportif : 136 ch pour 1,3 tonne, ça reste modeste. Mais si vous ne cherchez pas la performance, ce moteur peut parfaitement convenir à un usage tranquille.

Alfa Romeo Junior 145 ch Q4 hybride : utile… uniquement pour certains

Dernière motorisation arrivée au catalogue, cette version reprend le 136 ch hybride et ajoute un moteur électrique sur l’essieu arrière. Résultat : une transmission intégrale activable à la demande, baptisée Q4.

Alors, 145 ch au lieu de 136, ça change quoi ? Pas grand-chose, en vérité. Le petit surplus de puissance est imperceptible à l’usage. En revanche, le gain se trouve dans la motricité, utile sur route mouillée, enneigée ou en région montagneuse. C’est là que cette version prend tout son sens.

Mais si vous habitez en plaine ou en ville, le surcoût du Q4 n’est pas justifié. Pour vous, le 136 ch suffira amplement. Vous pouvez relire mon essai du Junior 145 ch Q4 ici.

Alfa Romeo Junior 156 ch électrique : un vrai tempérament Alfa

Voici une version que je connais particulièrement bien : j’ai eu l’occasion de piloter cette Junior électrique lors d’une course de 24 heures à Hockenheim, en Allemagne. Et autant le dire tout de suite : c’est une très bonne surprise.

Les 156 ch électriques et le couple immédiat de 260 Nm transforment ce petit SUV en véhicule au comportement réellement dynamique. Le châssis est sain, le train avant précis, et l’équilibre général bien meilleur que chez beaucoup de concurrentes. Lors de la course, la Junior a tenu tête à des modèles Tesla, Kia, Hyundai, Skoda ou encore à la nouvelle Renault 5. Dans les virages, elle brillait.

Alors oui, l’électrique a ses contraintes (et ses détracteurs), à commencer par le prix. Mais en matière de plaisir de conduite, ce Junior 156 ch électrique marque un vrai tournant. C’est la première motorisation qui commence à faire entrer dans l’univers Alfa Romeo.

Alfa Romeo Junior Veloce 280 ch électrique : la plus Alfa de toutes… mais à quel prix ?

C’est la version ultime, celle qui fait briller les yeux des (nouveaux) Alfistes. Et j’ai eu la chance de l’essayer sur le circuit de Balocco, terrain de jeu mythique de la marque.

280 ch électriques, disponibles instantanément, différentiel à glissement limité, pneus spécifiques, châssis raffiné… La Junior Veloce est un vrai petit bolide. Le plaisir de conduite est bien là, dans les enchaînements de courbes, les relances et la précision du comportement. C’est de loin la version la plus Alfa Romeo de toutes.

Mais elle n’est pas exempte de défauts : un tarif de 47 000 €, qui la place dans une zone tarifaire où l’on peut commencer à lorgner sur des modèles plus spacieux, ou à l’image plus statutaire. Et surtout, une autonomie limitée à 322 km WLTP, qui tombe facilement à un peu plus de 200 km en conduite dynamique.

Alors, laquelle faut-il vraiment acheter ?

Tout dépend de votre profil, mais si je devais en recommander une :

• Pour la ville et les trajets courts, le 136 ch hybride fera parfaitement le job, à condition de ne pas chercher de sportivité.
• Si vous habitez en zone montagneuse, le 145 ch Q4 peut apporter un vrai plus en hiver.
• Mais si vous aimez conduire et souhaitez une Alfa Romeo avec un peu de caractère, le 156 ch électrique est celle qu’il faut acheter. Elle combine dynamisme, châssis affûté, et polyvalence sans égal dans la gamme.
• Enfin, la 280 ch Veloce est un bijou, mais à réserver aux passionnés fortunés qui peuvent assumer un tarif élevé et une autonomie modeste.

Pour 90 % des futurs acheteurs, le compromis idéal s’appelle Junior 156 ch électrique. Le vrai esprit Alfa, sans (trop) casser la tirelire.