Stellantis fait évoluer son moteur 4 cylindres Hurricane : plus puissant, il s’inspire du V6 Maserati

Le moteur 4 cylindres Hurricane, aussi connu sous le nom de 2.0L GME (Global Medium Engine), n’est pas un inconnu chez Stellantis. On le retrouve déjà sous le capot de nombreux modèles du groupe, souvent en version 200 ou 280 ch, et dans des déclinaisons plus sportives comme le 330 ch MHEV des Maserati ou encore le 380 ch du Jeep Grand Cherokee 4xe. Mais cette fois, Stellantis annonce une évolution majeure : le nouveau Hurricane 4 Turbo. Et si, à première vue, ce moteur de 2,0 litres pouvait sembler n’être qu’une mise à jour, il cache en réalité une transformation technologique en profondeur.

Une révolution technique inspirée du V6 Maserati Nettuno

Selon le communiqué officiel de Stellantis, le tout nouveau Hurricane 4 Turbo développe 324 chevaux et 450 Nm de couple, tout en consommant 10 % de carburant en moins. Derrière ce gain se cache une innovation bien connue : la technologie TJI, pour Turbulent Jet Ignition.

Et selon nos informations, cette évolution ne doit rien au hasard. Une partie du développement aurait été pilotée depuis l’Italie, notamment par des ingénieurs ayant travaillé sur le V6 Nettuno de Maserati. Ce dernier, rappelons-le, a introduit la préchambre de combustion dans le moteur V6 Maserati qui équipe les modèles Grecale, Granturismo, Grancabrio et MCPura.

Le principe : une petite chambre au-dessus de chaque cylindre, où une première explosion est amorcée avant de se propager dans la chambre principale. Résultat : une combustion plus rapide, plus complète, et donc plus de puissance avec moins d’émissions. Autrement dit, le 4 cylindres Hurricane hérite directement d’un savoir-faire inauguré chez Maserati, appliqué ensuite à un moteur de grande série.

Plus puissant, plus efficient, et prêt pour l’hybride

Techniquement, ce nouveau moteur reprend tous les atouts de la génération précédente, mais pousse le raffinement beaucoup plus loin. On y retrouve :

• un turbo à géométrie variable, garantissant 90 % du couple entre 2 600 et 5 600 tr/min ;
• une injection double (directe et indirecte) gérée intelligemment selon le régime ;
• un cycle Miller pour optimiser le rendement et réduire les émissions ;
• un rapport volumétrique de 12:1, possible grâce à la combustion TJI ;
• et un refroidissement optimisé par pompes à eau et à huile électriques à débit variable.

Le tout est assemblé dans l’usine de Dundee (Michigan), avec des composants issus également du site de Kokomo (Indiana). C’est donc une évolution pensée pour le marché américain, où la réglementation environnementale reste plus souple qu’en Europe.

L’Europe laissée de côté ?

Pendant que les États-Unis accueillent ce moteur dans le Jeep Grand Cherokee 2026, l’Europe, elle, n’a encore droit à aucune annonce officielle. De quoi nourrir un certain sentiment d’injustice, d’autant plus que ce moteur semble taillé pour des modèles plus raffinés, on pense naturellement aux futures Alfa Romeo hybrides ou même à Lancia.

Faut-il espérer une production européenne, peut-être à Termoli en Italie, si Stellantis décidait un jour de franchir le pas ? Rien n’est moins sûr. En attendant, ce sont les Américains qui profitent du premier moteur quatre cylindres Stellantis à combustion TJI, un petit frère spirituel du Nettuno, mais pensé pour durer dans un monde encore très attaché au thermique.

Vous savez maintenant pourquoi, au début de la vidéo ci-dessous, pourquoi une Maserati se transforme en Jeep !