
C’est une annonce qui a surpris le monde automobile ce matin : Jean-Philippe Imparato n’est plus directeur de Stellantis Europe. Le Français, figure bien connue du groupe et des marques italiennes, va désormais se consacrer pleinement à la relance de Maserati, une mission capitale pour l’avenir de la marque au trident.
De Peugeot à Alfa Romeo, un homme des relances
Imparato a déjà laissé son empreinte dans plusieurs maisons. Directeur général de Peugeot de 2016 à 2021, il avait piloté avec succès le repositionnement de la marque, entre design affirmé et montée en gamme. À la création de Stellantis, c’est Alfa Romeo qui lui a été confiée, avec un objectif clair : sauver la marque d’un déclin annoncé.

Durant ses années à la tête du Biscione, il aura mené trois projets majeurs : le lancement du Tonale (dont il avait retardé la sortie pour parfaire la mise au point), celui de la 33 Stradale, et plus récemment du B-SUV Junior, clé de voûte de la stratégie commerciale. C’est aussi lui qui n’hésitait pas à déclarer en 2021 : « Alfa Romeo doit passer au 100 % électrique en 2027 ». Une position tranchée, reflet de la pression réglementaire du moment, même si le contexte a bien évolué depuis.
Un passage éclair mais intense à la tête de Stellantis Europe
Le départ de Carlos Tavares en fin 2024 a accéléré le destin d’Imparato. Nommé directeur de Stellantis Europe, il a assuré pendant près d’un an une mission délicate de transition, en attendant l’arrivée d’Antonio Filosa au poste de CEO du groupe en juin 2025. Durant cette période, Imparato se félicite d’avoir contribué au lancement de plus de 10 modèles, consolidé la compétitivité de la région et affirmé le leadership de Stellantis sur l’hybride.
Dans un message publié sur le réseau social X, il confie :
« L’année écoulée a été particulièrement intense. Aujourd’hui marque la fin de mon mandat en tant que directeur général de Stellantis pour la région Europe élargie, et je suis profondément reconnaissant pour cette expérience unique… À partir d’aujourd’hui, je me concentrerai sur mes deux plus grandes passions : le produit, avec l’honneur d’être PDG de Maserati, l’une des plus belles marques du monde automobile, et la vente, en tant que directeur du réseau de distribution Stellantis & You. »
Maserati, la relance de la dernière chance ?
La nomination d’Imparato comme CEO de Maserati avait été officialisée en juin 2025, en remplacement de Santo Ficili. Quelques semaines plus tard, il avait tranché sur une question sensible : « Maserati 100 % électrique ? Impossible ! » De quoi marquer un virage stratégique, alors que la marque avait perdu pied sous l’ère de Davide Grasso, entre hausses de prix jugées excessives, personnalisation en berne et virage électrique mal négocié.

Aujourd’hui, la tâche qui l’attend est immense. Maserati reste une marque au prestige indéniable, mais son offre souffre d’un décalage avec le marché du luxe automobile. Alors que Porsche multiplie les volumes grâce à une gamme étendue, et que Ferrari et Lamborghini misent sur une gamme limitée avec des hybrides PHEV, Maserati doit retrouver son cap.
Ultra-luxe ou volume à la Porsche ?
La question centrale est celle du positionnement. Maserati doit-elle se diriger vers l’ultra-luxe, avec une production volontairement limitée (et pas subit), ou adopter une stratégie plus large et accessible, au risque de bousculer son image, comme elle l’a fait de 2013 à 2020, mais avec l’ambition d’accroître ses volumes ? De cette décision découlera tout le reste : gamme produit, stratégie marketing, communication et identité de marque.
Avec son expérience de relance, on espère que Jean-Philippe Imparato sera l’homme de la situation. Maserati a besoin d’une vision claire et d’une stratégie cohérente pour retrouver la place qu’elle mérite dans l’univers automobile de luxe. Une chose est sûre : les prochains mois seront décisifs pour l’avenir de la marque au trident, et Italpassion suivra de près cette relance.
Alfa Romeo had a re-launch??? I must have missed that lol . Maserati i think is beyond saving (to a point), sell it off to the Chinese who might have enough money to do something with it, but Stellantis simply doesn’t – it has enough dying brands to give life support to, I’m looking at you DS, Abarth & Chrysler.