
On pensait qu’après sa Revuelto revendue à perte, Matt Armstrong s’assagirait. Raté. Le YouTubeur britannique aux cinq millions d’abonnés a remis une pièce dans la machine avec une cible plus “bankable” : une Lamborghini Aventador SVJ Roadster, série limitée à 800 exemplaires, V12 6.5 atmosphérique de 770 ch, aucun système hybride, l’ultime chant du cygne de l’Aventador. Fin août, on vous racontait l’achat de cet exemplaire accidenté et non roulant, sa mise sur roues et les premières réparations. Aujourd’hui, l’histoire est bouclée : la SVJ, surnommée “Suzanne Victor Jones” par le Youtubeur, roule… et surtout, elle vaut plus qu’elle n’a coûté.
Flashback : pourquoi la SVJ, et pas une autre ?

Dégoûté par l’hybride après la Revuelto, Armstrong choisit une base 100 % thermique à la cote solide et à la désirabilité quasi dogmatique chez les puristes. À l’achat : £230 000 (250 000€) pour une SVJ Roadster cabossée (avant touché, refroidisseur d’huile explosé, faisceaux bricolés, support de boîte fissuré, roue AR G tordue…) mais sans airbag déclenché ni atteinte à la cellule carbone. Après réamorçage du circuit e-gear, la voiture démarre. Bon signe.
Premier roulage, la SVJ a littéralement grillé

Armstrong la remet en état, lui greffe une ligne en titane et file faire rugir le V12. Quelques minutes, un sourire de gosse… puis la douche froide : une soudure de l’échappement titane lâche. Le métal ne plie pas, il se fissure. Résultat : les flammes ne sortent plus par les sorties, elles remontent dans le compartiment moteur.

Plastiques ramollis, jauge d’huile cuite, séparateur d’huile et durites fondus, plexiglass du capot moteur abîmé, bouclier thermique HS. La SVJ ne part pas en fumée, mais elle a sérieusement “grillé”. La solution pour Mat Armstrong : abandonner le titane et revenir à un échappement Valvetronic en inox (même dessin, métal plus tolérant). Armstrong remplace :
- séparateur d’huile, durites,
- éléments aérodynamiques touchés et feu stop arrière,
- plexiglas moteur,
- divers caches et plastiques “fondus”,
Côté carrosserie, les alignements sont repris proprement (ailes, pare-chocs, sous-bassements, passages de roues). La ligne inox est posée avec bouclier thermique.
Deuxième roulage

Remontée, pneus neufs, capot moteur reposé, caméras et capteurs ok, la SVJ repart pour un essai : lancement contrôlé, et V12 stratosphérique. La SVJ fait son show sans incendier le compartiment moteur. Les derniers ajustements de carrosserie (jeux d’ailes/pare-chocs) sont peaufinés jusqu’à un rendu mieux qu’en sortie d’usine d’après l’équipe.

Le bilan financier
Armstrong joue la transparence sur les chiffres :
- Achat : £230 000 (250 000 €)
- Pièces remise en route complète, jantes/pneus, éléments de carrosserie, sondes, etc. : £130 000 (150 000 €)
- Sous-total : £360 000 (400 000 €)
- Après l’incident “titane” : env. £5 500 de pièces + £6 500 divers (retours/remise à niveau)
- Total final “Suzanne Victor Jones” : £372 000 (420 000 €)

Face à ça, le marché : en Grande-Bretagne, la SVJ Roadster la moins chère se négocie ~£530 000 (600 000 €). Même si elle a un passif de voiture accidentée, l’écart est majeur. Sans compter que la courbe de valeur de la SVJ a toutes les raisons de tenir, voire monter. Jackpot !
Pendant ce temps-là…
En parallèle, Armstrong s’arrache toujours les cheveux sur une Ferrari 458 Spider : ajustements de carrosserie capricieux, tolérances pingres, temps qui file. La spécialité de la chaîne reste la même : montrer aussi les moments où ça coince.
 
 
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