
Et si la Scuderia Ferrari était en pleine réflexion sur l’avenir de son patron Frédéric Vasseur ? C’est ce que laissent penser plusieurs sources concordantes depuis quelques heures. Selon une révélation du journal allemand « Bild », Ferrari aurait tenté, discrètement mais sérieusement, de sonder Christian Horner, l’indéboulonnable directeur de Red Bull, pour lui proposer le poste de team principal.
Une approche qui en dit long
Ce sont Michel Milewski et Matthias Marburg, envoyés spéciaux à Monte-Carlo pour Bild, qui ont lâché cette bombe : il y a quelques semaines seulement, Ferrari se serait “vaguement renseignée” sur la possibilité de débaucher Christian Horner. Une initiative qui n’aurait rien de surprenant, selon les journalistes allemands, étant donné la pression qui pèse actuellement sur la Scuderia.
John Elkann ne serait pas satisfait des performances irrégulières de Ferrari depuis le début de la saison de Formule 1. Malgré l’arrivée très médiatisée de Lewis Hamilton, censée relancer la machine rouge, les résultats peinent à suivre, surtout avec une SF-25 capricieuse et difficile à dompter.
Certes, Charles Leclerc a offert une bouffée d’oxygène à l’équipe avec une belle deuxième place à Monaco. Mais même Frédéric Vasseur le reconnaît : « Nous n’avons pas réalisé la meilleure première partie de championnat. »
Horner bientôt en fin de contrat
L’idée de remplacer Vasseur par Horner partait donc d’une volonté de réinjecter du leadership fort à Maranello. Et pourquoi pas Christian Horner, en poste chez Red Bull depuis 2005, avec 14 titres mondiaux à son actif (8 pilotes, 6 constructeurs), pour relever le défi ?
Le hic ? Horner ne veut pas quitter Red Bull. Il l’a déjà prouvé par le passé en refusant une précédente offre de la Scuderia, et Bild ajoute : il ne se voit tout simplement pas travailler pour une autre équipe. Difficile donc d’imaginer le Britannique enfiler une chemise rouge alors qu’il est encore sous contrat avec Red Bull jusqu’en 2026, surtout après avoir résisté à une crise interne majeure en 2024.
Vasseur sous pression… mais toujours soutenu ?
Malgré ces rumeurs insistantes, aucune déclaration publique n’est venue ébranler la position officielle de Ferrari. Frédéric Vasseur semble toujours avoir la confiance de ses supérieurs (malgré qu’il semble de plus en plus tendu lors des interview par les médias). Mais le week-end à Barcelone, où les nouvelles réglementations sur les ailerons avant entrent en vigueur, pourrait être décisif. Si les performances ne s’améliorent pas, Ferrari pourrait être tentée de tout miser sur 2026, avec une réinitialisation à Maranello.
Depuis l’éviction de Binotto fin 2022, Ferrari tente de reconstruire une équipe cohérente, mais les résultats ne suivent pas aussi vite que l’espère Maranello. La gestion du duo Leclerc-Hamilton, les limites de la monoplace, et les ambitions toujours plus fortes des tifosi forment un cocktail explosif pour Vasseur.
La rumeur d’un appel à Horner, aussi “folle” et improbable soit-elle, révèle surtout le niveau de frustration qui règne en interne. Chez Ferrari, on ne se contente pas d’un podium à Monaco. On rêve de titres. Et vite.
Il fallait rappeler Mario Binotto. Mais il est parti chez Audi.
Vasseur s’est planté cette année avec la SF25 qui est du niveau d’une Williams (qui a bien progressé).