En course de côte, les voitures italiennes préparées sont légion. Nous avons récemment évoqué l’Alfa Romeo 4C de 700 ch ou encore l’Alfa Romeo 155 DTM et l’Alfa Romeo 75 Turbo de 410 ch. Les Fiat 500 aussi en voient de toutes les couleurs, sans oublier évidemment la Lancia Delta Intégrale. La présence d’une Maserati est plus étonnante, car nous avons plutôt l’habitude de voir les bolides du Trident sur circuit. Pourtant, une Ghibli des années 90 court actuellement en Italie.
Une Maserati Youngtimer préparée
La Maserati Ghibli II a été produite entre 1992 et 1997, à 2 303 exemplaires. Elle prenait la succession des Biturbo coupé, en étant disponible en 2 motorisations, un 2 litres et un 2,8 litres. Chaque moteur avait sa personnalité : c’est le 2 litres qui était le plus puissant, au-delà de 300 ch, montant plus haut en régime, alors que le 2,8 litres délivrait 287 ch, avec cependant un couple plus important à bas régime. Quoi qu’il en soit, la Ghibli restait une voiture à ne pas mettre en toutes les mains, brutale et luxueuse à la fois, enivrante mais piégeuse, surtout sur le mouillé.
Les modifications
C’est donc une Maserati Ghibli II qui roule en course de côte, depuis plus de dix ans, aux mains de Bruno Piantoni. Elle est équipée du moteur et du train arrière (différentiel et bras oscillants) d’une Ghibli Open Cup, version qui a été produite à 25 exemplaires pour le championnat monomarque qui s’est disputé entre 1995 et 1998. Dans cette variante Open Cup, la puissance du V6 2.0 litres biturbo passe à 320 ch à 6500 tr/mn, puis 330 ch en 1996. La Ghibli Hillclimb est également équipée d’amortisseurs avant et de bras de suspension de Maserati 3200GT avec des freins Ferrari.
Le moteur a subi des modifications, avec des turbocompresseurs plus puissants, des collecteurs d’échappement en titane et un calculateur EFI EURO 6 avec gestion de cartographie, antipatinage, système anti-lag et launch control. Au final, le V6 Twin Turbo 2 litres est estimé à 400 ch, pour un poids total de seulement 1100 kilos grâce à une carrosserie en fibre de verre (bel allègement, sachant que la Ghibli de série flirtait avec les 1400 kilos).
Une Ghibli pas facile à dompter !
Les résultats n’ont pas été fantastiques jusque-là, mais la Ghibli en impose et fait un beau bruit. Elle reste pointue et délicate à conduire, comme on peut le constater sur de nombreuses vidéos où l’on voit le manque de stabilité au freinage. Seulement, face à des bolides de classe E2SH qui sont parfois de véritables prototypes très éloignés des modèles de base, cette Ghibli reste assez proche de l’originale en dépit de ses nombreuses modifications et a conservé son moteur ! C’est rare !
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