
Un YouTuber britannique s’est lancé comme défi d’acheter la Lamborghini Huracán « la moins chère du Royaume-Uni » pour 44 000 £ (environ 50 000 €). Il ne l’a pas acheté à n’importe qui, mais à Mat Armstrong, un autre Youtubeur bien connu. Mais dès la livraison, c’est une surprise, elle arrive… sans roues, avec des suspensions pulvérisées et un intérieur dépeuplé. Et ce n’est que le début.

Sous la housse, la réalité est choquante : zéro roues, suspensions détruites, habitacle dénudé (tableau de bord, volant, airbags et ceintures absents), poussière partout. Le châssis est touché, des pièces manquent partout. Le propriétaire doit déjà acheter des suspensions et un jeu de jantes juste pour… faire descendre la voiture de la remorque. Selon la vidéo, la Lamborghini aurait eu un accident il y a environ dix ans avant de dormir en stockage.

Les travaux sont lourds

Impossible d’avancer sans corriger l’ossature. Le moteur V10 et la boîte de vitesses sont déposés, le châssis part en soudure. En parallèle, l’intérieur file chez un spécialiste : sièges, airbags, ceintures, volant… tout ce qui peut rendre l’habitacle à peu près présentable. De retour à l’atelier, place à la mise en peinture des zones structurelles, l’objectif est de protéger et harmoniser tant bien que mal.

Vient le moment de vérité : réinstaller le moteur V10. C’est une check-list à rallonge : durites de refroidissement et d’huile, radiateur d’huile neuf (l’ancien était tordu), faisceaux, calculateurs, masses, démarreur, arbres de transmission, renforts en X…

Le contact est mis et c’est une mer de voyants rouges (normal après des mois hors tension). Après 9 litres d’huile et du liquide de refroidissement, premier démarrage : le V10 prend vie immédiatement. Pas de fuite au sol, pas d’alerte critique. La Lamborghini Huracán la « moins chère » revient à la vie.
Acheter une deuxième Huracán pour réparer la première

À l’œil, il manque « juste » des ailes arrières, un bouclier et un capot arrière. Mais le vrai casse-tête, ce sont les supports : pattes de phares, équerres d’ailes, fixations d’écope, points d’ancrage à recréer/souder… Quand on n’a pas démonté soi-même à l’origine, deviner est difficile, voire dangereux.
Les vues éclatées ne suffisent pas, vient alors au Youtubeur l’idée de louer une Huracan pour référence coûte, mais personne ne vous laissera démonter ses pare-chocs. Alors, comment faire ? La solution est radicale : le Youtubeur achète une seconde Huracan noire, saine, la moins chère du marché, mais cette fois-ci sans sinistre. L’idée ? Tout déposer proprement pour cartographier chaque patte, chaque vis, chaque faisceau, puis reproduire à l’identique sur la blanche. Financièrement, le coût mensuel est serait bien inférieur au prix d’une location courte durée, avec l’espoir de revendre la noire sans perte majeure une fois la mission terminée.

À la fin de l’épisode, coup de théâtre : un autre YouTubeur lui fait une offre pour racheter la Huracan blanche. Le projet pourrait donc changer de mains. De son côté, il garde la noire comme plan A… ou revendra l’une, voire les deux, selon l’issue du deal.
Morale de l’histoire : acheter « la moins chère du marché », surtout sinistrée, sans maîtrise pointue du modèle, c’est jouer à pile ou face avec son budget et ses délais. Sans référence claire de l’auto d’origine, chaque support manquant, capteur oublié ou durite inaccessible peut transformer la bonne affaire en chantier interminable. La vraie économie n’est pas le prix d’achat, mais tout ce qu’il faut pour revenir à 100 % d’usine en temps, pièces, expertise.