
Le segment des supercars italiennes est comme l’univers : c’est infini et on ne sait plus où regarder. Derrière les fleurons Ferrari, Lamborghini et Maserati, toute une constellation de petits constructeurs ont fleuri dans la Motor Valley, qu’il s‘agisse de spécialistes du restomod (Modena Automobili, Officine Fioravanti, Totem) ou de créateurs (Kimera, Ares, Grassi, etc) qui, en général puisent dans les références du passé, même si certains proposent des modèles originaux, comme Laffite avec la LM. Le dernier venu s’appelle Giamaro Automobili.
Ce nouveau constructeur de voitures hautes performances est fondé par la famille à la tête du numéro 1 italien des…matelas, Eminflex Materassi ! Pourtant, la Katla ne fait pas dans le douillet. C’est à Modène, terre natale de Ferrari et de Maserati, que l’entité a pris forme, façon de parler. Et certaines choses ne s’inventent pas, puisque la famille derrière cet ambitieux projet s’appelle…Commendatore ! Le projet est né à Cavezzo, siège du centre de recherche et de développement, tandis que la production se fait à Castelfranco Emilia, le long de l’historique Via Emilia.
L’italienne inspirée par l’Islande

Monstres de puissance, les supercars, rivalisent de noms évocateurs : en dehors des nomenclatures numériques, elles puisent dans l’animalier (Venom, Viper, les taureaux de Lamborghini), dans le glorieux passé et les patronymes de légende (McLaren Senna, Bugatti Chiron, etc) ou encore dans la nature (Hurricane, Folgore, etc). Le volcan est une référence incontournable, mais plutôt que l’appeler Etna, Vesuvio ou Stromboli, c’est vers l’Islande qu’il faut se tourner pour comprendre l’origine du nom de la Giamaro Katla. Le Katla est un volcan d’Islande recouvert par le Mýrdalsjökull, une calotte glaciaire du Sud du pays. Il culmine à plus de 1500 mètres et demeure actif, bien que la dernière éruption connue remonte à 1918. La marque Giamaro pour sa part reprend les trois premières lettres du patronyme du fondateur, Giacomo Commendatore, tandis que les couleurs du logo, un G stylisé jaune et bleu, sont celles de Modène.

Ce voyage ambitieux a commencé avec la vision de l’entrepreneur émilien Giacomo Commendatore et de son fils Pierfrancesco. « Giamaro Automobili est né du désir de créer quelque chose d’authentique, d’unique, dans lequel le client puisse s’identifier et se sentir à l’aise », explique Commendatore. « Pour nous, une voiture ne doit pas seulement être rapide ou belle, mais doit aller au-delà, toucher des cordes sensibles. Elle doit entrer en contact avec ceux qui la découvrent, devenir une extension de leur personnalité. » Évidemment, chaque voiture est créée en collaboration avec le client. Le prix, hors taxes, est à la hauteur de la démesure de cette Katla : 2 470 000 euros.
Un style affirmé, mais pas révolutionnaire

L’hypercar propose des lignes qui expriment le caractère « impétueux et viscéral » du véhicule. Les influences semblent croiser Lamborghini pour le côté acéré et aéronautique, Corvette pour l’aspect musculeux et même Lotus avec son arrière futuriste qui fait penser à l’Evija. Cela a de la gueule, mais sans grande originalité. L’air de « déjà vu » est quand même bien présent.

Le design, traité par le centre de style turinois Camal, aboutit à un coefficient de traînée de 0,33. Les prises d’air avant et le capot sont résolument sculptés par des impératifs aérodynamiques, tandis que l’arrière est dominé par une aile mobile à charge variable. L’arrière musclé est caractérisé par une signature lumineuse très marquée, différente des coupes lumineuses minimalistes des autres hypercars. Les optiques à LED en forme ce « C » s’insèrent dans des ouvertures rectangulaires à l’extrémité des ailes arrière, reliées entre elles par le spoiler. A l’instar des Lamborghini ou même de l’Alfa Romeo 33 Stradale, le monde de l’aviation inspire le cockpit, avec une architecture interne qui enveloppe le conducteur. La console centrale rappelle le tableau de bord d’un avion de chasse, et les matériaux utilisés sont uniquement de la fibre de carbone, de l’aluminium et des tissus textiles fins.

La panoplie technologique au rendez-vous

Une monocoque en fibre de carbone de nouvelle génération a été développée, pesant seulement 170 kg. Tout cela permet à la Katla, malgré ses dimensions généreuses (4,79 mètres de long et 2,02 mètres de large) et son énorme moteur, de maîtriser son poids, annoncé à 1450 kilos. La supercar embarque toute la panoplie nécessaire afin que le pilote exploite son potentiel volcanique : des amortisseurs à réglage électronique adaptatif, une hauteur de caisse à variation adaptative, un aileron arrière variable électroniquement pour faire office d’aérofrein, ainsi que 5 modes de conduite dont un « Individual » personnalisable. La boîte de vitesses double embrayage à 7 rapports, le différentiel à glissement limité mécanique et les disques en carbone-céramique (420 mm à l’avant avec étriers à 10 pistons, 410 mm à l’arrière avec étriers à 4 pistons) sont aussi de la partie pour dompter la bête.
Un V12 « maison », rien que ça !

Les caractéristiques sont tout aussi démoniaques. Ce moteur V12 quad-turbo (installés dans le V) de 6 988 cm3 à 120° a été développé en partenariat avec Italtecnica, spécialiste basé à Turin et habitué des collaborations en compétition ou en série avec les constructeurs de supercars. Les moteurs des Kimera 037 et Totem viennent de leurs ateliers. Pour exploiter cette puissance on aura le choix entre une variante « de base » de 1 670 ch, tandis que la variante extrême ouvre la boîte de Pandore et libère, sans filtres, l’âme volcanique de la Katla, déchaînant alors les 2 157 ch et 2008 Nm de couple disponibles, à 9000 tours/min. Oui, vous avez bien lu. Et le tout à l’arrière, évidemment. Prévoyez un gros budget pneus arrière !
Nous sommes dans les proportions de Bugatti et de Koenigsegg. « C’est un travail d’ingénierie né d’une feuille blanche », explique Giacomo Commendatore, fondateur de Giamaro, « et c’est l’essence même de ce que nous sommes, une déclaration d’amour pour l’ingénierie la plus pure, car le V12 incarne un esprit qu’aucune autre configuration ne peut évoquer. » Mais à part sur circuit, comment dompter une telle débauche de puissance ?
Le SUV de l’espace déjà dans les cartons

Aux côtés de la Katla, Giamaro Automobili prépare déjà un second monstre, l’Albor, un nom inspiré d’Albor Tholus, un volcan de Mars, car Commendatore veut lui donner une identité d’OVNI. Encore aux premiers stades de développement mais déjà confirmé pour la production, l’Albor propose également un style excessif qui semble puiser dans la SF avec des flancs sculptés et une ligne de toit traversée par de grands conduits d’air. Ce super-SUV est une sorte de croisement entre la Mega Track et le Huracan Sterrato, utilisant le même V12 démoniaque.
WOW
Quand on a de l’argent à jeter par la fenêtre..espérons que les employés soient payés au moins ! Encore un véhicule qui ne roulera jamais …en panne au bout de 100km vue la conception. Au moins ça fait parler les italiens🤣
Wenn du den Wagen fahren würdest, wäre er nach einem Kilometer kaputt. Die werden den Wagen schon ausreichend testen. mache dir also keine Sorgen.
Au moins les italiens sont capables de concevoir de belles autos et de beaux moteurs. En France, on doit se contenter de DS et du Puretech. Et encore, chez DS le haut de gamme n’est même pas produit en France.
Et ne me parlez pas de Bugatti, il n’y a rien de français là-dedans.
Quelle folie ! Plus de 2000 CV sur l’arrière, drift garanti !
Ils sont fous ces romains !