ESSAI Fiat 500 hybride : dépêchez-vous, ce sera surement la dernière !

Elle n’aurait jamais dû revenir… et pourtant la revoici : la Fiat 500 hybride ! Pour rappel, la Fiat 500 a longtemps été l’un des best-sellers de la marque. Entre 2007 et 2019, Fiat en écoulait chaque année entre 150 000 et 180 000 exemplaires. Puis, en 2020, c’est la révolution : la 500 évolue et devient exclusivement électrique. Si le lancement est un succès, son prix devient progressivement moins compétitif et les ventes s’effondrent.

En 2024, Fiat prend alors la décision courageuse de relancer la 500 hybride. Après les rumeurs du premier semestre puis l’officialisation au second, la Fiat 500 hybride arrive enfin en cette fin d’année 2025… et j’ai pu la tester pour vous. Alors, comment ont-ils fait ? Ils ont repris la plateforme de la Fiat 500 électrique et y ont installé la motorisation hybride, l’échappement, la transmission et le réservoir d’essence de l’ancienne 500. Bien sûr, ce n’a pas été aussi simple : il aura fallu un peu plus d’un an de développement pour aboutir à ce modèle.

Le résultat ? La Fiat 500 hybride est de retour, et cette fois-ci, elle est bel et bien 100 % italienne. Plateforme, moteur… tout est produit et assemblé en Italie (contrairement à l’ancienne génération fabriquée en Pologne). Et pour couronner le tout, promesse tenue : Fiat propose la voiture sous la barre symbolique des 20 000 €.

Alors, tout est parfait ? Non. Un petit grain de sable est venu se glisser dans la machine du lancement. La nouvelle voiture est plus lourde (à cause de la plateforme conçue à l’origine pour la 500e) et son moteur est légèrement moins puissant que celui de l’ancienne : 65 ch au lieu de 70 ch. Résultat, la voiture est plus lente qu’avant, et même parmi les plus lentes du marché des voitures neuves en 2025. Alors forcément, on en rigole (nous les premiers), on compare, et on se demande pourquoi Fiat a pu laisser passer ça.

Mais si vous lisez ce texte, c’est pour connaître mon avis sur cette Fiat 500 hybride. Je suis donc allé à Turin pour essayer cette nouvelle 500 hybride le temps d’une journée. Que dire de plus sur cette Fiat 500 hybride qui, même si elle est nouvelle… ne l’est pas vraiment ? Vous pourrez lire des essais sur le comportement routier de la 500 électrique, ou encore relire les tests de l’ancienne Fiat 500 équipée du moteur hybride 70 ch, ou même ceux de la Fiat Panda dotée du même moteur. Tout cela vous donnera déjà une bonne partie des informations nécessaires.

Donc, quoi de neuf ?

La Fiat 500 est l’une des rares voitures du segment A que l’on achète davantage pour son look et son côté émotionnel que pour son aspect fonctionnel. Et pourtant, elle ne manque pas d’atouts : elle propose quatre places, une version cabriolet, ainsi qu’une version 3+1 offrant une porte antagoniste pour faciliter l’accès à l’arrière.

Côté prix, elle démarre sous la barre des 20 000 €. Ce qui aurait pu sembler cher en 2010 ne l’est plus vraiment aujourd’hui. Bon… cela reste tout de même le prix d’un Dacia Duster (bon, ce n’est pas très Dolce Vita).

Côté fiabilité, c’est clairement l’un des grands atouts de cette voiture. Si vous vous demandez quelle voiture neuve roulera encore dans 20 ans, cette Fiat 500 hybride en fait probablement partie. Et ce n’est pas seulement parce qu’on croise encore énormément de Fiat 500 de 2007 sur les routes : même si tout le monde plaisante sur son moteur 1.0L 65 ch et son système hybride très basique, cette mécanique a largement fait ses preuves. À une époque où l’on peut vite se perdre parmi toutes les motorisations et les réputations qui les accompagnent, la fiabilité de ce 1.0L 65 ch ne souffre d’aucun doute, d’autant qu’il est associé à une boîte manuelle. Autant dire que ce n’est pas du côté de la mécanique que cette Fiat 500 vous posera problème.

Mais alors, une fois que l’on a parlé de la genèse de cette Fiat 500, de son positionnement, de son prix et de sa fiabilité, il reste à aborder son comportement routier ! J’ai roulé avec cette Fiat 500 hybride dans l’usine Fiat (avec un petit coup de klaxon amical à Gaetano Thorel, directeur de Fiat Europe, qui se trouvait sur mon chemin qui a dû me prendre pour un fou) et surtout dans toute la ville de Turin (et même sur le toit du Lingotto), une ville que j’apprécie beaucoup et qui mérite vraiment d’y passer quelques jours.

D’abord sur les routes en dénivelé et très pentues à l’est de Turin, de l’autre côté du fleuve Pô, où, je ne vous le cache pas, j’étais la plupart du temps en 2e et 3e, la main constamment sur le levier de vitesse. Puis dans le centre-ville de Turin, en 3e et 4e, là aussi la main toujours posée sur le levier : la Fiat 500 est agile et réactive. Le 0 à 100 km/h ? Un non-sujet dans ce type d’usage. Ce qui compte ici, c’est le couple et l’étagement de la boîte. Et elle n’est pas fainéante (je voulais d’ailleurs titrer mon essai : petite mais pas fainéante, mais ma femme m’en a dissuadé).

J’ai même pu faire un peu d’autoroute. Forcément, il faudra rétrograder si vous souhaitez doubler, au moins en 4e vitesse. Mais ce qui est appréciable avec la plateforme de la 500e, par rapport à l’ancienne, c’est qu’étant un plus plus large et longue, elle est surtout plus stable. À 130 km/h, on se sent en sécurité, sans roulis, et bien posé sur la route. Pour ceux qui aiment les chiffres, j’ai terminé avec une consommation moyenne d’environ 9 L/100 km… oui, j’ai eu le pied lourd.

Alors oui, cette Fiat 500 hybride ne sera pas, au premier abord, un achat pragmatique. C’est avant tout un coup de cœur. Pour son look, pour ce qu’elle représente… et parce qu’il s’agit très probablement de la dernière Fiat 500 essence produite en Italie. Sa remplaçante attendue pour 2029 ou 2030 devrait, cette fois, être 100 % électrique.

En achetant cette Fiat 500 hybride, vous n’achetez pas seulement un morceau de Dolce Vita. Vous achetez une part d’histoire de l’automobile italienne : une Cinquecento produite à Turin, capitale historique de Fiat, équipée d’un moteur Fiat lui aussi fabriqué en Italie. Et pour toutes ces raisons, elle n’a tout simplement aucune véritable concurrente.