Vous ne croirez pas le prix de cette Ferrari F40 vendue il y a 10 ans : la plus grosse erreur d’investissement de la décennie ?

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Nous sommes en décembre 2025, alors que la Ferrari F40 flirte désormais avec les sommets vertigineux des ventes aux enchères, une archive refait surface et donne presque le vertige… à l’envers. En février 2014, lors du salon Rétromobile, une Ferrari F40 parfaitement authentifiée, vendue par Artcurial Motorcars, trouvait preneur pour 644 872 €. Oui, vous avez bien lu. À l’époque, personne ne criait au scandale. Aujourd’hui, ce prix semble appartenir à une autre époque. Une époque où la F40 n’était pas encore ce lingot automobile négocié en millions.

Une Ferrari F40 pas comme les autres

La F40 vendue en 2014 n’était pas un exemplaire quelconque. Il s’agissait d’une 1991 Ferrari F40, châssis n° ZFFGJ34B000089889, livrée neuve à une légende du sport automobile italien : le pilote de Formule 1 et vainqueur des 24 Heures du Mans Pierluigi Martini. Avant son passage chez Artcurial, cette F40 a connu une vie d’auto de connaisseur : à Monaco lors de sa livraison, puis entre les mains de deux propriétaires français, dont un commandant de bord sur Boeing 747, passionné de voitures d’exception. Son entretien était irréprochable : révision majeure récente, carnet tamponné, certification Ferrari Classiche, kilométrage raisonnable (29 900 km)… une F40 dans son jus, saine, traçable, désirable. Et pourtant, estimiée entre 550 000 € et 750 000 €, elle s’est vendue 644 872 € (soit 748,809 $, 567,335 £ et 116,760,524 yens)

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2014 : une autre planète pour le marché des supercars

Revenons mentalement dix ans en arrière. En 2014, le marché des voitures de collection n’avait encore jamais été secoué par la fièvre spéculative qu’on lui connaît aujourd’hui. La F40 était déjà mythique, certes, mais elle n’était pas encore sacralisée comme un artefact financier. À cette époque, Ferrari produisait encore des V8 atmosphériques, Porsche vendait des 911 à boîte manuelle à des prix « cohérents », et l’électrification ne hantait aucun salon. Dix ans plus tard, la même F40 pourrait être affichée… au-dessus des 3 millions d’euros, sans même être un exemplaire « musée ».

La F40 aujourd’hui : un objet de spéculation à plusieurs millions

Pour prendre la mesure du choc, regardons ce que vaut réellement une F40 en 2025, avec les ventes documentées depuis 2023.

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AnnéeLieuVersionRésultat
2023LondresF40 originale£1,96 million
2024MontereyF40 « Minty Forty » modifiée$1,79 million
2025MilanF40 originale€2,81 millions
2025Knokke-HeistF40 originale€2,64 millions
2025MontereyF40 originale$3,80 millions
2025MontereyF40 « fantôme » (360 km)$3,85 millions
2025MontereyF40 LM by Michelotto$11,005,000

Et ce n’est pas fini : une F40 « Blue Ship » et une ex-F40 d’Alain Prost, toutes dépassent désormais les 2,5 à 3 millions. En 2025 encore, une F40 LM de 1993 by Michelotto dépassait les 11 millions de dollars chez RM Sotheby’s. Une F40 « fantôme », quasi neuve avec seulement 360 km, était estimée à plus de 2,4 millions. Et penser qu’en 2014, une F40 saine, sourcée, certifiée, se vendait à peine plus qu’une Ferrari neuve bien optionnée d’aujourd’hui.

En 2014, pouvait-on anticiper une telle folie ?

La F40 est bien plus qu’une supercar. C’est le testament d’un homme : Enzo Ferrari. Presentée en 1987 pour célébrer les 40 ans de Ferrari, la F40 résume une époque où l’ingénieur dictait le style, où la fonction primait sur le confort. Châssis composite, biturbo explosif, intérieur dépouillé, boîte dure comme la justice… la F40 n’a jamais cherché à plaire. Elle voulait dominer. Et elle l’a fait : 324 km/h en pointe, le kilomètre départ arrêté en 21 secondes, aérodynamique brute signée Pininfarina, production limitée devenue rare par la légende. Tout était déjà là.

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Alors en 2014, pouvait-on anticiper une telle folie ? Probablement pas à ce point. Oui, les Ferrari prenaient déjà de la valeur. Oui, la F40 était respectée. Mais personne n’imaginait une telle explosion du marché, nourrie par :

  • la raréfaction des supercars analogiques
  • la fin des moteurs thermiques purs
  • la financiarisation du marché automobile de collection
  • la guerre mondiale des enchères entre maisons
  • la fascination nouvelle pour les années 80-90

Aujourd’hui, une F40 n’est plus un achat passion. C’est un actif.

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La plus grosse erreur d’investissement automobile de la décennie ?

Celui qui a acheté cette F40 pour 644 872 € en 2014 n’a pas simplement fait une bonne affaire. Il a signé l’un des plus gros coups financiers de l’histoire récente de l’automobile de collection. S’il revendait aujourd’hui le même exemplaire… La plus-value dépasserait probablement les 2 millions d’euros. On aimerait remonter le temps. Mais il est trop tard.


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