Dans l’Ohio, une équipe de detailing automobile a mis la main sur ce que beaucoup considèrent comme un rêve de collectionneur : une Ferrari 512 BB laissée à l’abandon pendant près de trois décennies. Recouverte de poussière, de mousse et même de fientes d’oiseaux, cette œuvre d’art signée Pininfarina n’avait pas bougé depuis 28 ans. Mais grâce à WD Detailing, elle est aujourd’hui prête à écrire un nouveau chapitre de son histoire.
Une Ferrari oubliée depuis 1987
L’histoire commence dans un garage recouvert de foin, digne des plus grands films. Sous une couche de saleté et de débris, se cachait une Ferrari 512 BB de 1981, équipée du légendaire V12 5.0 litres “Berlinetta Boxer”. Cette sportive italienne, dévoilée au Salon de Paris 1976, est un modèle rare : seuls 929 exemplaires ont été produits entre 1976 et 1981, avant d’être remplacée par la 512 BBi.
Le propriétaire, M. Shone, l’avait acquise lors d’une vente aux enchères en Georgie à la fin des années 80, en même temps qu’une Lamborghini Miura. Mais la vie de famille et d’autres priorités l’ont détourné de son bijou italien. Résultat : la Ferrari est restée enfermée dans ce garage, immobile depuis 1987.
Lorsqu’ils découvrent la voiture, les membres de WD Detailing n’en reviennent pas : toute la carrosserie est encrassée, l’intérieur est infesté de traces de rongeurs et les cuirs sont attaqués par le temps. Pourtant, sous la crasse, la voiture semble intacte, et le compteur n’affiche que 31 700 miles (environ 51 000 km).Avec l’accord du propriétaire et de sa petite-fille Lily, ils décident de lui offrir un nettoyage digne de ce nom.
Travail minutieux digne d’une restauration
Le processus a été long et méticuleux :
- aspiration et lavage extérieur pour retirer mousses et impuretés,
- traitement de l’intérieur envahi par la poussière et les traces laissées par des souris,
- nettoyage et protection du cuir,
- lavage du compartiment moteur,
- polissage du rouge d’origine (peinture sans vernis).
À l’arrivée, la voiture retrouve une brillance éclatante. Les détails comme la mallette à outils estampillée Ferrari ou encore la roue de secours sont remis en valeur. L’ensemble donne l’impression d’une renaissance, même si une remise en route mécanique complète reste à réaliser.
Un trésor oublié de plusieurs centaines de milliers d’euros
Au-delà de ce nettoyage en profondeur, la valeur de ce coupé italien est toute aussi impressionnante. Une Ferrari 512 BB se vend aujourd’hui en moyenne autour de 250 000 € et 300 000 €. Celle-ci, malgré ses années d’abandon, pourrait donc valoir autour des 300 000 € après restauration.
Quand le propriétaire et sa famille redécouvrent la Ferrari nettoyée, l’émotion est palpable. « C’est plus brillant que dans mes souvenirs », confie M. Shone, les yeux brillants. Pour lui, le travail ne s’arrête pas là : il compte maintenant confier la voiture à un mécanicien pour faire revivre son V12 de 355 chevaux et retrouver les sensations de conduite uniques qu’offre une Ferrari des années 80.
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Déjà BB ne veut pas dire Berlinetta Boxer mais Berlinetta Balbiero du nom de son concepteur moteur et Ferrari n’a jamais fait de moteur Flat mais des V12 à 180 degrés.
Bonjour Scudric, l’information provient du site Ferrari donc c’est bien Berlinetta Boxer (à moins que ce soit une erreur sur leur site internet), je cite « La partie « BB » conserve la même signification, à savoir « Berlinetta Boxer », une référence aux deux rangées de six cylindres à plat opposés. ».
C’est hélas une erreur qui persiste depuis des décennies (cela ne vient pas de toi mais des journalistes depuis longtemps). À l’époque cela a même énervé Enzo car le V12 à 180 degrés ne fonctionne pas du tout comme un boxer. Vas sur Wikipédia qui te permettra de voir la différence, elle est énorme. Même Porche en compétition a récemment utilisé le V4 à 180 degrés qui est moins contraignant pour l’accouplé à l’hybride.
hélas, c’est ce qui est indiqué sur le site officiel Ferrari. Je suis bien d’accord par rapport au moteur à plat mais bon ^^
Sur le site officiel Ferrari pendant des années ils racontaient que la Testarossa, 512TR et la M avait un flat alors que c’était totalement faux alors que veux tu, les gens ne se renseignent plus ou ne relisent plus leur écrit et c’est comme cela que les légendes urbaines naissent, tous comme celle du nom Daytona à la place de 365 GTS/4 de 1973, même pour cela Enzo avait laissé tombé mais prenait un malin plaisir à se moquer des journalistes en disant qu’il ne connaissait pas cette sportive chez Ferrari.
Pour la légende :
« Dans une interview, Mauro Forghieri qui était l’ingénieur en chef de la Scuderia en F1dans les années 70 explique que BB signifie “Berlinetta Bialbero”, autrement dit “Berlinette à double arbre à cames”. pour lui le B signifiant Boxer est une interprétation des journalistes. Et il complète : »Mais il n’y a rien à faire, les gens continuent de l’appeler Boxer. C’est assimilé, il n’y a plus rien à y faire. J’ai beau le répéter, souvent, ça ne sert à rien. Peut-être même qu’ils ne me croient pas!”
Fioraventi (designer en chef chez Pininfarina) : « on l’a appelée BB parce qu’à l’époque, comme tous les designers de mon époque, j’étais amoureux de Brigitte Bardot mais officiellement Berlinetta Boxer a été retenu car c’était plus acceptable ».