
Produite à plus de 11 000 exemplaires entre 1994 et 1999, la Ferrari F355 est sans doute l’une des dernières Ferrari ayant fait l’unanimité sur son dessin, signé Pininfarina. Elle corrigeait pas mal de défauts de sa devancière, la 348, et proposait de belles performances avec moins de 5 secondes pour le 0 à 100 km/h. Elle fut aussi la toute première Ferrari de route à proposer, en option, la boîte séquentielle avec palettes au volant, issue de la technologie inaugurée en F1 par la monoplace 640 de 1989.
Britannique, comme son nom ne l’indique pas, Evoluto Automobili fait partie des nombreux préparateurs qui se sont lancés dans la niche du restomod. La F355 « by evoluto » est ainsi leur dernière création originale.
200 pièces mécaniques retouchées
Sous le capot arrière, le V8 atmosphérique est retouché, Evoluto affirmant que plus de 200 pièces ont été modifiées. Leur F355 délivre donc 420 chevaux, contre 380 à l’originale, à 8500 tours/min contre 8250 initialement, ce qui n’est pas, au final, un écart si énorme. Mais si vous ajoutez un pack haute performance, la puissance monte à 500 ch.

La carrosserie est entièrement en carbone et la F355 fait une cure d’amaigrissement, avec 1250 kg annoncés sur la balance, soit une centaine de moins. Dans le même temps, Evoluto indique que la rigidité à la torsion est accrue de 23 %.

La transmission manuelle à 6 vitesses a été revue, ainsi que le freinage avec l’adoption d’étriers Brembo 6 pistons à l’avant et 4 à l’arrière. Les disques peuvent même passer au carbone-céramique. Quant aux jantes, ce sont des 19 pouces, chaussées de Michelin Pilot Sport 4S en 235/35/19 à l’avant et 305/30/19 à l’arrière.
Modification extérieure plutôt subtile

La F355 dispose désormais d’une carrosserie en fibre de carbone et gagne des ouïes un peu partout, sur le bouclier, en amont des phares escamotables, ou encore à l’arrière, là aussi en amont des feux, feignant ainsi une parenté avec la 288 GTO. Le bouclier avant est lui aussi redessiné et intègre à présent des feux diurnes plus fins horizontaux et des clignotants « masqués ». Les rétroviseurs et les poignées ont également été retouchés pour optimiser les flux aérodynamiques et coller davantage aux codes actuels.

A l’arrière, les feux sont toujours ronds, mais sont modernisés. Une grille noire semi-transparente, façon F40, est ajoutée pour aérer au mieux le moteur. Et surplombe un gros diffuseur ostentatoire qui fait davantage ressortir les quatre pots d’échappement. On peut néanmoins regretter cette tendance, qui se confirme avec l’Evoluto, à retirer un maximum de badges. Les écussons Ferrari sur l’avant du capot et les ailes ont disparu. Quant au moyeu du volant, il accueille la signature Evoluto évidemment !

Intérieur bleu flashy
L’intérieur, dessiné par l’équipe de Callum Design, studio fondé par Ian Callum, ancien designer en chef chez Aston martin (la DB9 !) puis Jaguar, s’éloigne bien plus du design d’origine. Ok, les Ferrari du début des années 90 n’ont pas encore une finition très premium, mais là les choix stylistiques sont ici plus ostentatoires, avec un bleu criard rehaussé de surpiqûres oranges. On a la sensation d’être dans une prépa Mansory pour une Lamborghini.

La planche de bord a été modernisée avec des aérateurs ronds, remplaçant les versions rectangulaires d’origine, et les instruments de la console centrale semblent désormais flotter, conférant un aspect plus aérien et léger.
L’ensemble demeure plaisant, un peu comme si la F355 était passé par le menu de personnalisation d’un jeu Need for Speed. Seuls 55 exemplaires de la F355 Evoluto sont prévus. Chaque exemplaire sera sur mesure, créé avec son propriétaire.
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