Ces célébrités blacklistées par Ferrari pour avoir enfreint les règles

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La personnalisation est devenue l’alpha et l’Omega de la voiture d’exception, et Ferrari n’échappe pas à la règle. Cependant, personnaliser ne signifie pas faire tout et n’importe quoi, et certains en ont payé le prix fort en étant rayés des commandes, la notoriété n’étant en aucune manière un gage d’immunité ! Ferrari est à ce sujet l’un des constructeurs les plus pointilleux car on entre dans la communauté du cheval cabré comme on entre en religion, et gare aux brebis égarées, qui seront frappées d’anathème !

Certes, Ferrari s’est éloignée peu à peu de son conservatisme historique, comme quand elle imposait le rouge comme couleur unique à la F40. De plus, le cheval cabré a ouvert son département de personnalisation « Tailor Made », qui permet de customiser sa Ferrari à sa guise : teintes, jantes, selleries, matériaux et même décalcomanies, tout ou presque peut être ajusté selon les désirs des clients, qui payent très cher pour s’offrir une Ferrari unique au monde. Pour le constructeur, c’est la garantie de faire de très grosses marges sur chaque véhicule vendu, mais aussi de contrecarrer les envies de personnalisations hors de contrôle et loufoques. En 2024, Ferrari a généré près de 1,3 milliard grâce à son programme de personnalisation, représentant environ 20 % de ses revenus totaux, tout en ayant refusé des demandes jugées trop extravagantes.

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Écarts de conduite

Ferrari, c’est le prestige, avec une production volontairement limitée, mais aussi un placement, qui s’adresse à un public d’initiés. Néanmoins, l’argent ne fait pas tout et la marque italienne souhaite entretenir une bonne image en imposant une éthique à ses clients. Le comportement déplacé d’un conducteur peut renvoyer de mauvais signaux et porter atteinte à la réputation de la marque. L’attitude, tout autant que le portefeuille, est donc primordiale et un écart peut avoir de lourdes conséquences. Cela s’applique à de nombreux aspects de l’univers Ferrari, et on ne badine pas avec les codes. On a bien vu que Lewis Hamilton est resté très sobre dans ses tenues depuis qu’il est pilote Ferrari et qu’il s’est plié au code vestimentaire protocolaire lors de son intronisation officielle, alors qu’il était beaucoup plus libre à ce sujet dans sa précédente équipe Mercedes.

Photo Ferrari

De même, les paroles doivent être pesées. C’est parce qu’il avait dénoncé la lourdeur de la direction de sa monoplace et comparé sa conduite à celle d’un chauffeur poids lourds, qu’Alain Prost fut purement et simplement licencié par Ferrari après le GP du Japon 1991, bien que ses propos, montés en épingle par une presse italienne hostile au Français, aient surtout servi de prétexte pour casser le contrat.

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Modérés et radicaux

Pour en revenir au style, si le catalogue du cheval cabré ne peut satisfaire leurs désirs les plus fous, certains seraient tout de même tentés d’opter pour la personnalisation via un préparateur externe à Ferrari. Dans ce domaine, il y a deux écoles : l’école « soft » et mesurée, façon Novitec, dont les modifications sont discrètes, plutôt subtiles, sans réellement altérer le design de départ. L’autre école, plus subversive, c’est celle de Mansory ou de Keyvany: là, on se fiche des conventions, on met du carbone à gogo, on déploie des kits aéro à faire pâlir d’envie Optimus Prime et on installe des selleries qui vous pètent la rétine. On vous invite à admirer les Mansory Pugnator, Mansory 812 Stallone, Purosangue Keyvany ou la F40 « Widebody » des japonais de Liberty Walk.

Photo Nicolas Anderbegani pour Italpassion

Et là, c’est le drame, car Ferrari ne goûte guère ceux qui veulent transformer leur Ferrari en « chef d’œuvre » d’art moderne ! Si vous êtes tenté par l’expérience, la liste noire vous interdit de vous offrir une Ferrari neuve, car le constructeur de Maranello a ce privilège rare de pouvoir choisir ses clients ! Passer commande d’un modèle exclusif sera alors impossible, et l’exclusion peut aussi vous voir fermer les portes de l’entretien et l’invalidation de la garantie. Par contre, la marque ne peut pas vous empêcher d’acheter une voiture, même si vous êtes sur la liste noire de Ferrari, sous le nom d’un tiers ou à titre privé. La liste noire de Ferrari n’affecte pas les transactions privées entre deux personnes ni la vente de Ferrari d’occasion. Encore heureux, quand même.

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Des motifs très variés

Plusieurs célébrités ont ainsi été « excommuniées », pour avoir enfreint les règles.

En repeignant son modèle 458 Italia F1 en bleu électrique et en apposant des jantes noires qui ne provenaient pas du catalogue Ferrari, avant de la vendre aux enchères, Justin Bieber s’est retrouvé banni en 2017 de la liste potentielle des clients. Plus récemment, le DJ et producteur canadien Deadmau5 avait osé personnaliser sa Ferrari 458 Italia avec un thème Nyan Cat (bleu ciel, liseré arc-en-ciel et motifs émoticônes) et des étriers de freins roses, tout en la rebaptisant « Purrari ». Ferrari lui avait envoyé une lettre de mise en demeure, exigeant que la voiture soit remise dans son état d’origine. Bien que Deadmau5 ait obtempéré, Ferrari l’avait frappé d’interdiction d’acheter d’autres voitures de la marque.

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Photo West Coast Customs.

D’autres stars ont aussi été rayées des commandes, mais plutôt pour des raisons financières, des usages prohibés ou des déclarations qui peuvent ternir l’image du constructeur : Nicolas Cage ? Des incidents de retard de paiement et la vente d’une Enzo en dessous de sa valeur. Le boxeur Floyd Mayweather ? Il a vendu une voiture moins d’un an après son achat. Philippe Plein ? Il a utilisé des Ferrari à des fins publicitaires sans l’accord de la marque. 50 Cent ? Il a critiqué publiquement la marque sur les réseaux sociaux, après avoir subi un problème de batterie et diffusé sur les réseaux sociaux des images du remorquage. Le journaliste Chris Harris a été interdit de conduire des Ferrari après avoir écrit un article cinglant sur le prétendu système de prêt de voitures de Ferrari. En bref, il accusait Ferrari de construire des voitures d’essai uniques pour les médias, non représentatives des véhicules disponibles à la vente.

Au demeurant, Ferrari n’a pas l’apanage de ce genre de mesures. Tom Cruise lui-même s’est retrouvé banni par Bugatti après une première de « Mission : Impossible III », où il avait eu…des difficultés à ouvrir la porte de sa Bugatti Veyron pour son ancienne partenaire, Katie Holmes. L’incident, largement médiatisé, avait été perçu comme une mauvaise publicité pour la marque. Bugatti a également blacklisté Floyd Mayweather, décidément habitué du genre, car il aurait vendu une Bugatti en dessous de sa valeur réelle. Lamborghini semble par contre moins stricte sur les personnalisations extravagantes.

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Koenig, le premier provocateur

Pour en revenir aux modifications extrêmes, dont Mansory est désormais le mètre-étalon, les réactions épidermiques de Ferrari ne sont pas si récentes. Dans les années 80, décennie qui voit réellement décoller le phénomène du tuning, notamment en Allemagne, un certain Willy Koenig se spécialise dans les modifications moteur et aéro, en particulier des Ferrari. Ancien pilote, il a même été champion de la montagne d’Allemagne en 1962, sur une 250 GT SWB, ce qui lui avait valu d’être reçu chaleureusement à Maranello. Mais vingt ans plus tard, il va froisser le Commendatore en modifiant outrageusement les bolides du cheval cabré.

Parmi les « Koenig Specials », le projet le plus fou fut une version modifiée de la Testarossa, présentée au Salon de l’automobile de Francfort de 1985. Elle produisait 710 ch, soit 320 ch de plus qu’une Testarossa de série, avant d’être battue en 1990 par la Competition Evolution annoncée à 1 000 ch, revendiquant une vitesse de pointe de 370 km/h ! Pour ce faire, Koenig implantait des échappement haute performance, des pistons spéciaux, des culasses modifiées, des carburateurs réinitialisés, et proposait des conversion biturbo, sans oublier évidemment des kits aéro ostentatoires et des modifications intérieures.

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La réputation de Koenig irrita tellement Enzo Ferrari qu’il lui ordonna, par voie de mise en demeure, de retirer tous les badges du cheval cabré de ses voitures une fois les modifications reçues, car ils ne les considéraient plus comme une Ferrari. Les magazines s’efforçaient d’éviter toute référence visuelle à la marque italienne lorsqu’ils publiaient un article sur une Koenig. Par exemple, le magazine Top Gear a dû masquer le badge d’une F50 d’un propriétaire pour éviter toute action en justice, et une voiture testée par Road & Track portait un badge KS rectangulaire alternatif sur fond jaune à la place du badge du cheval cabré à l’avant.

Ainsi, Ferrari semble être toujours le constructeur le plus exigeant en matière de liberté de personnalisation de sa voiture. Là où certains verront une restriction de liberté et une atteinte au droit de propriété, d’autres mettront en avant la décence, le bon goût et la nécessité de respecter un objet aussi précieux et élaboré qu’un bolide du cheval cabré.

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3 avis sur « Ces célébrités blacklistées par Ferrari pour avoir enfreint les règles »

  1. Ich finde es peinlich wenn die Redaktion stumpf Dem Hersteller nach plappert.
    John Elkann hat nicht zu entscheiden,wer, wie,wo was mit SEINEM EIGENTUM, DASS MAN TEUER BEZAHLT HAT ZU MACHEN HAT.
    Nicht ein schwerer Kunde sitzt auf irgendeiner Blacklist. Das kann sich Exxor nicht leisten.
    Nach deutschem Gesetz kann die Garantie für solche Manöver nicht einkassiert werden und ein Hausverbot in der Werkstatt, mit solch einem Gelaber funktioniert vielleicht in Nordkorea und Russland aber bestimmt nicht in Europa.

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  2. On Top kommt das Ferrari längst ein Dealer, Menschenhandel und Kriminellen Image hat.
    Die meisten Ferrari Fahrer sind eben nur Fahrer mit Geld aber ohne Seele für die Ästhetik.
    Vom Interieur ist Ferrari übrigens billig wie Fiat. Software nicht auf Mercedes Niveau. Haptik ala JEEP CJ.Grüße an Maserati an der Stelle.
    Ich kenne niemanden, der sich einen Ferrari erarbeitet hat und im Anschluss zufrieden war.
    Ob der Pink oder Lila ist ist dem Eigentümer überlassen. Und GARANTIE GIBTS BEI TAYLOR MADE ÜBRIGENS NICHT. auf eigene Kosten wie Gefahr.

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  3. Ich bin täglich auf diesem Blog und frag mich wieso ihr euer Image so zerstört indem ihr die Stellantis Media Abteilung kopiert.
    Stimmt, sonst gibt’s keine Einladungen und Testfahrten mehr, ne?
    Nennt euch bitte Stellapassion. Mit Ital hat das nichts mehr zu tun. STLA Plattform lässt grüßen.

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