Une DeTomaso Pantera « ADRNLN », qui n’a presque plus rien d’origine, pourtant vendue à un prix record !

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La De Tomaso Pantera fait partie de ces voitures dont le simple nom suffit à réveiller toute une époque. Il y a l’Italie, il y a l’Amérique, et il y a cette ligne basse et nerveuse née pour défier Ferrari sur son propre terrain. Mais la Pantera dont il est question aujourd’hui n’a, en réalité, plus grand-chose à voir avec la sportive dévoilée au Salon de New York en 1970. Cette version jaune éclatante, surnommée « ADRNLN », est un projet signé Ringbrothers, un one-off presque intégralement reconstruit, et elle vient de battre le record mondial de vente pour une Pantera : 363 000 dollars.

Quand une icône italienne renaît sous stéroïdes américains

Il suffit d’un regard pour comprendre que cette Pantera ne joue plus dans la même catégorie. À l’origine, la Pantera mêlait design italien et mécanique Ford. Plus de cinquante ans plus tard, Ringbrothers en a fait une créature radicalement différente, fruit de plus de 5 000 heures de travail. La carrosserie a été entièrement lissée, élargie, modernisée, les panneaux refabriqués à la main et sublimés de touches de carbone. La peinture Glasurit « Yellow Line », d’un jaune presque luminescent, souligne les nouvelles proportions et confère à l’ensemble une présence presque irréelle.

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Si la silhouette rappelle encore timidement la Pantera originelle, tout ce qui fait la voiture a été repensé. Les phares proviennent d’une Audi A4, le diffuseur arrière est en carbone, l’admission d’air sur le toit évoque la compétition, les jantes forgées HRE de 19 pouces remplissent largement les ailes élargies. C’est une Pantera… mais transformée comme si elle avait traversé trois décennies d’évolution en une seule fois.

Une mécanique qui n’a plus rien d’une DeTomaso

Sous ses lignes sauvagement retravaillées, ADRNLN n’abrite plus le V8 Ford d’origine. À la place, Ringbrothers a choisi un moteur LS3 6,2 litres signé GM préparé par Wegner Motorsports. Le résultat est un monstre de 600 chevaux, installé en position centrale arrière comme sur la Pantera, mais sans aucun lien technique avec la mécanique de DeTomaso originale.

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La transformation ne s’arrête pas là. La boîte manuelle ZF a été améliorée par Bowler Transmissions, la suspension est dérivée de la Corvette C5, les bras sont tubulaires et sur mesure, les amortisseurs viennent de chez AFCO Racing, et le freinage est assuré par des étriers six pistons Baer. C’est une Pantera dans le nom, mais une supercar américaine contemporaine dans le comportement.

Histoire digne d’Hollywood

La vie d’ADRNLN est presque aussi folle que sa conception. Construite à l’origine pour un membre de l’équipe dirigeante de Nike, elle est présentée comme un modèle 1971 en hommage à l’année de fondation de l’équipementier. Lorsqu’elle apparaît au SEMA Show de Las Vegas en 2013, elle devient instantanément une star.

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Plus tard, elle est achetée par le célèbre Richard Rawlings, figure de l’émission « Fast ‘N’ Loud ». Son aventure continue ensuite au prestigieux Petersen Museum de Los Angeles, un temple mondial de l’automobile. Elle passe enfin entre les mains de Prestone, qui en profite pour lui offrir son intérieur actuel en cuir jaune et noir, parfaitement en accord avec son style outrancier. Puis vient l’heure de la vente publique.

Vente record pour un one-off extravagant

Mis en vente par SBX Cars, ADRNLN attirait forcément les projecteurs. Le 12 novembre, l’enchère s’est arrêtée sur un montant quand même impressionnant : 363 000 dollars. Elle n’a presque plus rien d’origine, et c’est pourtant la De Tomaso Pantera la plus chère vendue à ce jour. Les puristes y verront peut-être une hérésie. Les passionnés de restomods, eux, trouveront dans ADRNLN l’un des projets les plus aboutis jamais réalisés sur une base italienne..

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