
Après un mois de pause estivale, la Formule 1 reprend ses droits ce week-end à Zandvoort. Pour la Scuderia Ferrari, cette rentrée n’a rien d’anodin : elle s’annonce comme une nouvelle étape cruciale dans une saison où les espoirs et les doutes se croisent. Charles Leclerc et Lewis Hamilton ont pris la parole à la veille du Grand Prix des Pays-Bas, chacun avec son état d’esprit et sa vision de la suite du championnat.
Charles Leclerc : l’ombre de Budapest et l’éloge de McLaren

Pour Charles Leclerc, la trêve n’a pas suffi à effacer les souvenirs amers de Budapest. Le Monégasque avait signé la pole position et mené les deux tiers du Grand Prix avant de sombrer dans le dernier relais et de finir hors du podium. Depuis, les spéculations vont bon train. George Russell avait notamment avancé que Ferrari aurait volontairement relevé la pression des pneus pour protéger le fond plat de la SF-25 et éviter une sanction technique.
Interrogé à Zandvoort, Leclerc a choisi de couper court :
« Les paroles de Russell ? Je n’ai pas l’intention de commenter et ça ne m’intéresse pas vraiment. La situation est beaucoup plus complexe que ce qu’il a décrit, mais je ne vais pas entrer dans les détails. C’est quelque chose sur lequel nous travaillons, et c’est bien plus compliqué que ça ».
S’il ne veut pas s’attarder sur ce revers, Leclerc a tout de même reconnu que la hiérarchie actuelle surprenait tout le monde, lui compris. À une époque pas si lointaine, il estimait impossible de rivaliser avec Red Bull avant un changement de règlement. Mais McLaren a rebattu les cartes :
« Je me trompais. McLaren a prouvé que nous avions tort. Ils ont trouvé quelque chose que nous n’avons pas, et il faut leur reconnaître un travail incroyable. À nous de réagir, même si c’est un peu tard ».
Lewis Hamilton : retrouver le plaisir de piloter

De son côté, Lewis Hamilton aborde cette rentrée avec une philosophie plus apaisée. À 40 ans, le septuple champion du monde sait que la deuxième partie de saison n’apportera pas de miracle au classement, mais il entend en profiter pour retrouver du plaisir derrière le volant.
« J’ai totalement déconnecté cet été et je me sens déterminé et motivé. On va travailler dur, garder la tête baissée, mais aussi essayer de se rappeler pourquoi on est là : parce qu’on aime ce que l’on fait. Il y a eu beaucoup de pression dans la première moitié de saison, je veux retrouver un peu plus de plaisir », a-t-il confié.
Hamilton souligne néanmoins que pour « s’amuser », encore faut-il que la SF-25 continue de progresser. Les dernières évolutions semblent aller dans le bon sens :
« Nous avançons étape par étape, on extrait petit à petit plus de potentiel. Avec les nouvelles pièces, on commence à mieux régler la voiture. J’espère que ce week-end sera encore meilleur ».
Enfin, Hamilton a tenu à rappeler que les difficultés ne sont pas nouvelles pour lui, et qu’il les considère comme faisant partie du processus :
« Beaucoup de fois je suis passé par là. Je n’ai jamais gagné dès la première course. Ce sont ces moments difficiles qui préparent les succès futurs. Je crois profondément dans cette équipe et dans ce que nous pouvons réaliser ensemble ».
Entre doutes et espoirs
Ainsi se dessine la rentrée de Ferrari : Leclerc encore marqué par la frustration hongroise mais déterminé à réagir, Hamilton prêt à transformer la pression en énergie positive. Dans un championnat où McLaren s’impose comme l’invité surprise et où Red Bull reste redoutable, la Scuderia Ferrari doit trouver les ressources pour relever la tête. Zandvoort sera le premier test de cette seconde moitié de saison. Les tifosi attendent des réponses. Leclerc et Hamilton, chacun à leur manière, ont promis de les chercher sur la piste.