
Ce week-end, à Barcelone, la Formule 1 a inauguré la mise en place du nouveau test de flexibilité des ailerons avant, voulu par la FIA. Un changement réglementaire qui n’a pas manqué de faire réagir Lewis Hamilton, pilote pour la Scuderia Ferrari, et qui n’a pas mâché ses mots : « Un énorme gaspillage d’argent ».
Une directive technique… pour rien ?
Pour mieux encadrer la flexibilité des ailerons, jugée excessive par certaines équipes en 2024, la FIA a introduit un premier test sur les ailerons arrière en début de saison, et un second sur les ailerons avant à l’occasion du Grand Prix d’Espagne. L’objectif ? Éviter que certaines écuries ne contournent l’esprit du règlement aérodynamique en développant des éléments trop souples.
Mais après deux jours d’essais et de qualifications à Barcelone, Hamilton ne cache pas son exaspération. « L’équilibre n’est certainement pas aussi bon qu’avant, mais cela n’a pas changé grand-chose à la hiérarchie. Quel gaspillage d’argent ! Cela n’a littéralement rien changé », a-t-il lâché en conférence de presse. « Les ailerons de tout le monde se plient encore, peut-être à moitié moins qu’avant, mais on a tous dû en fabriquer de nouveaux. C’est absurde. »
Une critique partagée par plusieurs pilotes
S’il est courant de voir des pilotes pointer du doigt certaines décisions techniques, la virulence des propos de Hamilton interpelle. Le septuple champion du monde, cinquième sur la grille de départ, a même estimé que cet argent aurait mieux fait d’être « donné à une œuvre caritative ». Selon lui, cette directive n’a rien apporté, si ce n’est une dégradation du comportement des monoplaces : « J’ai piloté la voiture sur simulateur, et en vrai c’est pareil : juste un peu plus de survirage à haute vitesse. »
Course en Espagne frustrante pour Hamilton
La frustration de Lewis Hamilton ne s’est pas arrêtée au samedi. Sixième à l’arrivée du Grand Prix d’Espagne, après pénalité infligée à Max Verstappen, le Britannique a exprimé son mécontentement à la radio après la ligne d’arrivée :
« Oui, c’est pas croyable les gars. Il y a quelque chose qui ne va pas avec cette voiture, elle n’a jamais été aussi mauvaise. »
Un constat sans appel qui souligne non seulement son agacement face aux directives techniques de la FIA, mais aussi son inquiétude croissante sur les performances de la SF-25 en configuration course.
Sir Lewis Hamilton and Ricky post-race:
— sim (@simsgazette) June 1, 2025
🎧| Ricky : Thats a P7, tough race. Pick-up please.
🎧| Lewis : Yeah, unbelievable guys. Yeah something's wrong with this car mate, its the worst its ever been.
🎧| Ricky : Its a 10 second penalty for VER so P6pic.twitter.com/bTofx5WF0E
Le podium pour Ferrari malgré tout
Heureusement pour la Scuderia, Charles Leclerc a sauvé les meubles. Le Monégasque a profité d’un final agité pour signer une solide troisième place derrière le doublé McLaren (Piastri-Norris), tandis que Verstappen, quatrième sur la piste, a été sanctionné de 10 secondes pour une manœuvre agressive sur Russell, le reléguant au dixième rang. Avec Leclerc sur le podium et Hamilton dans les points, Ferrari repart d’Espagne avec 23 points.
D’ailleurs, contrairement à son coéquipier, Charles Leclerc adopte une vision plus posée. Il reconnaît une perte de performance à haute vitesse liée aux nouvelles réglementations, mais affirme que l’équipe a su compenser :
« C’est un peu plus délicat à piloter, mais pas désagréable. On peut retrouver l’équilibre d’une autre manière. »
Ferrari repasse 2e au classement constructeurs
Grâce à ce double top 6, Ferrari reprend la deuxième place du championnat constructeurs avec 165 points, juste devant Mercedes (159 points) et désormais devant Red Bull (144 points), en difficulté ce week-end. McLaren, intouchable à Barcelone, s’envole avec 362 points.
