Préambule
Désormais vendue à 99,5 % en Italie, la petite Ypsilon ne se pare de mises à jour que pour ce marché. Elle a quitté sur la pointe des pieds l’intégralité des marchés européens, à commencer par la France, qui était son 1er marché d’export. L’annonce avait été faite en amont, dès 2015, pour un retrait estimé à début 2017. Las, les clients ont déserté les showrooms bien plus tôt et Lancia, dès 2016, ne se trouvait guère plus à la commande par chez nous, le nombre d’unités alors coulé étant tout à fait risible.
Je vais jeter un pavé dans la mare mais … Marchionne a-t-il eu le nez creux avec Lancia ?
Si, pour la passion et la diversité automobile on repassera, financièrement aurait-il eu raison ? En effet, après un retrait de tous les marchés, ce qui implique un arrêt des dépenses (publicité, showrooms qui sont réaffectés à d’autres marques, marketing… pour des bénéfices certainement assez moyens) et un arrêt des ventes, ces dernières n’auront été, en 2017, à la baisse « que » de -10 % en Europe, et certainement davantage à cause du vieillissement du modèle que de l’arrêt de la marque partout sur le continent.
Un marché unique pour un modèle unique et seulement 10 % de baisse au total, n’est-ce pas la bonne opération financière pour la marque selon Marchionne ?
Quoi qu’il en soit, la carrière de l’italienne continue en Italie. Elle est demeurée le 2e modèle le plus écoulé en Italie pour 2017. Suffisant pour lui proposer quelques mises à jour destinées à faire encore parler d’elle…
Millésime 2018
Désormais, la gamme 2018 est bâtie autour de trois niveaux de finition : Elefantino Blu, Gold et Platinium.
Les livrées bicolores disparaissent sur les versions haut de gamme alors que de nouvelles teintes apparaissent comme le Vert Smeraldo et le Oro Puro.
Ces nouvelles teintes permettent à la version haut de gamme de l’Ypsilon d’être désormais proposée avec un nuancier composé de 13 coloris, un phénomène assez rare sur le segment. Par ailleurs, on notera l’apparition de nouvelles jantes alu mais aussi de nouveaux enjoliveurs en 15 et 16 pouces.
Elefantino Blu
Pour la version d’entrée de gamme, dotée du logo du petit éléphant bleu (aucun rapport avec les stations de lavage !) sur le montant B, voici ce que l’on peut noter :
Le modèle n’arbore pas de bleu, contrairement à ce que pourrait laisser penser sa dénomination et verse même plutôt dans le noir, noir mat même. Le tout pour paraître relativement sportive. Le noir mat fait son apparition sur les coques de rétroviseurs, la calandre, les poignées de portes, les enjoliveurs.
L’habitacle donne aussi dans le « noir c’est noir » avec un tissu à motifs de chevrons très tristoune. Rien de bien folichon. Cela sent le dépouillement.
Gold
La version Gold, quant à elle, abandonne le noir mat de l’Elefantino Blu et se singularise au contraire à l’extérieur par quelques chromes satinés, de nouveaux enjoliveurs en 15 pouces noirs et légèrement diamantés et des coques de rétroviseurs noires brillantes. La calandre est couleur carrosserie. Le tout disponible dans de nombreux coloris dont le nouveau Oro Puro.
A l’intérieur néanmoins, cela reste sombre et loin des aspects chics et colorés des anciennes versions (où sont le cuir, les matériaux hauts de gamme et les couleurs claires et chatoyantes ?) Ici, les plastiques restent noirs et durs (la dame a 7 ans cette année et cela se sent !), avec quelques inserts de type chrome/alu et une sellerie bicolore avec une très légère trame bleue foncée (ou dorée, au choix). L’écran tactile fait son apparition (absent sur l’Elefantino Blu).
Platinium
La version Platinium, la plus haut de gamme, adopte quelques touches de chromes sur le haut de la calandre, la moitié supérieure des coques de rétroviseurs extérieurs et les baguettes de protection latérale. Elle arbore aussi de nouvelles jantes alu en 15 et 16 pouces.
Cette version demeure la plus jolie du lot et la plus proche de l’esprit chic de l’Ypsilon.
A l’intérieur, comme vous pourrez l’observer, on notera une sellerie en Alcantara d’aspect visuel entre gris-marron et quelques équipements comme le Uconnect de dernière génération avec écran de 5 pouces, un volant recouvert de cuir et quelques inserts noirs laqués.
Qu’en retenir ?
Au final, on sent qu’il s’agit d’une mise à jour a minima, avec nouvelles appellations, nouveaux coloris, quelques paires de jantes et des modifications d’équipement. Un ensemble très cosmétique destiné à camoufler comme faire se peut l’âge de la belle. On déplorera néanmoins l’absence d’intérieurs clairs et chaleureux, d’équipements haut de gamme comme des sièges cuirs ou un écran tactile plus grand. Là, on se contente de faire simple pour faire rentable.
Techniquement, aucune modification n’est à noter et l’Ypsilon poursuit sa carrière avec les moteurs suivants :
- 4 cylindres 1.2 L 69 ch
- 4 cylindres 1.2 L 69 ch GPL
- bicylindre 0.9 L TwinAir 80 ch Méthane
- 4 cylindres diesel 1.3 L Mjet 95 ch
La gamme débute en Italie à 13.500€ pour une version 1.2 L 69 ch Elefantino Blu et culmine à 19.750€ pour un modèle 0.9 L TwinAir 80 ch Ecochic Platinium.
L’Ypsilon recevra-t-elle une mise à jour plus importante voire un restylage dans les prochains mois ? Possible car des autos camouflées auraient été aperçues en Italie ces derniers temps. De quoi tenir, au moins jusqu’à une hypothétique 500 5 portes ?